Je ne sais pourquoi ce ressentiment, pourquoi ça me fait si mal quand j'aperçois les aiguilles du Temps...
J'essaie de soutenir ton regard, t'écouter me dire qu'il n'est jamais tard; je m'escrime à chercher ta main, la voie du Lendemain... Mais que puis-je espérer? Mon Âme est comme enchaînée.
Privée de tendresse, de Foi; prise de maladresse, d'un trop grand froid. Elle s'obscurcit peu à peu, pleure lorsqu'elle revoit tes yeux, et elle sait, elle sait que le Temps la tue toujours un peu...
Mes yeux prennent la teinte d'un ciel bercé par l'orage, et je me tue à arpenter d'anormaux sillages; j'essaie de résister, je te le promets, mais ces simagrées cherchent mes regrets... La fatigue et la lassitude me noient dans le ressac, et j'ai cette main qui sur ma bouche se plaque!
J'aimerais m'éveiller et comprendre que tout n'est que rêvé, que je ne suis autre qu'à tes côtés, et non pas là , à me demander chaque soir si j'aurai la force dans un tel combat.
J'aimerais que s'achève la torture physique qu'est de ne pouvoir t'enlacer, la torture psychologique qu'est de ne pouvoir ne serait-ce que raisonner...
Car la Déraison me berce, elle est cette symphonie qui me guide quand les mots et le Temps me transpercent...
17.01.18
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