A cette grand mère qui était ma voisine il y a bien longtemps.
De mon enfance heureuse, tu en étais le témoin
Je ne t’ai connue que sept petites années
Pourtant tu as pris tant d’importance
Dans ma jeune vie.
A jamais, tu as marqué de ton empreinte mon existence.
Ainsi s’écoulait ma vie sur les chemins
Des Picards.
Tes parterres de fleurs
Répandaient leur parfum dans les airs.
Ta compagnie était une source d’espérance
Pour ma maman.
Toutes les deux, vous étiez de véritables amies.
C’est devant une tasse de café
Que vous vous faisiez des confidences.
Un coup de main par-ci,
Une veillée par-lÃ
Et tu es entrée définitivement dans notre vie.
Tes moutons étaient nos voisins
Et le jour de la tonte
Les enfants que nous étions
Ne cessaient de poser des questions.
Est-ce qu’ils ont mal ?
Tu nous souriais sans jamais te moquer.
Ta présence nous rassurait
Tu ne t’imagines pas à quel point.
Et puis un jour, nous avons déménagé.
La rupture fut douloureuse.
Mais nous sommes revenus te rendre visite.
Tu nous manquais trop.
Où que l’on soit sur cette terre,
Tu resteras à jamais, notre mémé Lustière.
Merci d’avoir été les rubans de mon enfance,
Les couleurs de mon jeune temps,
Le témoin de ma jeunesse.
Aujourd’hui, tu es une étoile
Mais tu restes le totem de mon enfance.
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«La poésie est cette musique que tout homme porte en soi.»