Et nos mains ont serré la braise...
* Moi derrière la fenêtre de mon âme
Et Elle du haut de son coeur ,
elle me disait :
*********
Emmène moi,ce monde fou me rend malade
Toute cette laideur des rues,des faubourgs
Des passants tristes qui rasent les murs autour
Et ces églises aux larmes tues,au teint fade
Emmène moi,loin de ces murs et ces trottoirs
Tous ces regards fuyants,cachant mal leur misère
Nos vies s'étouffent, nos âmes sur des rasoirs
Des mômes qui déjà jouent au jeu de la guerre
Les hommes ont vendu leurs âmes aux Dollars
Toujours des armes pour mieux tuer notre terre
Emmène moi ce soir,ce monde est sûr malade
On y crée même des virus ,quel sort maussade !
Nos temps modernes, excellent dans l'esclavage
Toutes ces femmes brisées,prises en otage
Par la douleur et l'ennui,meurent avant l'âge
Dans nos villes cruelles qu'on dirait des cages
Demain arrivent ces enfants fruits de clonage
Qui ne sauront plus ce qu'est une sérénade
Des machines qui ne savent aimer,coeurs fades
Ne savent admirer la mer, le chant des vagues
Aimer une fille, lui offrir une bague
Serrer sa mère ,l'aimer; soutenir son âge
Ainsi que le père,avec souriant visage
Emmène moi ,le temps ce soir,il fait le mort
L'attente m'use,attache moi fort à ton corps !
Invente moi des jardins suspendus en ciel
Où ton coeur sera mon unique cathédrale
La vie n'est qu'une rose qui meurt au gré des soirs
Et qu'on cueille une fois sans plus jamais l'avoir
Oui j'ai peur de vieillir,souvent la nuit je pleure
Las ce soir,j'en ai marre de compter les heures
Appelle moi ce soir,je lutte sans nulle arme
Caresse moi ces bleus horribles de mon âme
Fais moi sentir que j'existe, que je suis femme
J'ai mal à être seule,chaque soir sans flamme
Appelle moi ce soir,il est à l'Est,le coeur
Ma solitude que je promène et mes peurs
Comme ce bateau ivre qui va sans retour
Amarre moi à ton corps et fais moi l'amour
Fais moi sentir que j'existe, que je suis femme
J'ai mal à être seule,chaque soir sans flamme
**
Elle du fond de son corps,elle me disait
Et moi j'ai glissé un baiser long sur son âme..
Et nos mains ont serré la braise.
Dragonis.
VIDEO