Suis-je Belle....
Suis-je Belle,
Ô Belle! qu'il fût ce terrible malheur, mon corps tendre de blancheur,
En son centre, mon ventre, où la vie eut meurtrie ma peau à mesure
Que le temps, éternel secret de la matière invisible, terribles usures;
Laissa aller le mouvement ondulant, déplaçant mes Belles rondeurs.
Suis-je Belle,
Qu'il eût trôner tel l'horizon, si loin attendant le destin et ses signes;
Qu'il fût l'Immaculé sourire Vierge, s'épanouissant tel ce beau cygne;
Mes yeux purs, clartés qu'ils vous eussent renvoyé ses belles illusions;
Furent la finitude, bien difficile de soutenir mes miroirs aux allusions .
Suis-je Belle,
Ô de Vie ! que j'eusse voulu, point être cette rose couleur, rose trop pâle;
Mais bien cette nuance rouge vermeil foudroyant, le rouge de ma passion;
Prendre l'envol comme cette Lady aux mille amants déversant son poison;
Qu'il fût si jouissif d'entendre vos sons, n'émettre que ses lugubres râles.
Suis-je Belle,
Ô de Sel ! Que la Belle eût montrer son âme qui avec son corps s'eussent fleurir;
Qu'ils s'eussent grandir, s'eussent s'épanouir, en ses gouttes de rosées, nourrir
Leurs cœurs, et voir en la vie, le ciel en ses larmes sur ses joues, leurs caresses;
Pour cette Ô Belle dormante ! qu'elle s'éveillât à la jouissance, n'en fut de cesse.
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