LE CHEVAL ET L' ANE
Ló Cabal é l'Asé

En ce monde il se faut l'un l'autre secourir ;
Én aquél móndé sé cal l'ùn l'aùtré sécórrir ;
si ton voisin vient à mourir,
si teù vésin vén à mórir,
c'est sur toi que le fardeau tombe.
aquo és sus téù qué ló surramat tómba.

Un Âne accompagnait un Cheval peu courtois,
Un Asé acómpanhava ùn Cabal pàù cortès,
celui-ci ne portant que son simple harnais,
aquéstè né pórtant qué séù simplè arnèsc,
et le pauvre Baudet si chargé qu'il succombe.
é ló pàùr Baùdèt tant cargat qué désémpusóna.
Il pria le Cheval de l'aider quelque peu ;
Préguèt ló Cabal dé l'adjudar calqué pàùc ;
autrement il mourrait devant que d'être à la ville.
aùtramént móriria davàn qué d'éstrè à la vilà.
« La prière, dit-il, n'en es pas incivile ;
« La préga, dis, n'én és pas déscivila
moitié de ce fardeau ne vous sera que jeu »
mitat d'aquél surramat né vós sérà qué joc »
Le Cheval refusa, fit une pétarade ;
Ló Cabal réfusèt, faguèt ùna pétaradà ;
tant qu'il vit sous le faix mourir son camarade,
tant qué végèt déjos ló faïs mórir séù camaradè,
et reconnut qu'il avait tort.
é récónéïssèt qué avia tort.
Du Baudet en cette aventure
Del Baùdèt én aquéla avéntura
on lui fit porter la voiture,
sé én el faguèt pórtar la carréta,
et la peau par-dessus encore.
é la pèl énsus éncaïrè.

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la vie est belle a la retraite que tu en ai 60 ou 70 ou plus si tu es en bonne santé! tamalou? mot a eviter;
les poemes un passe-temps sans aucune pretention dans la beauté de l'aurore avec le soleil qui me fait des levers pharaonique sur la mer...