J’ai accroché ton portrait
dans ce monde invisible.
Celui qui est tien.
Celui qui est
maintenant mien.
Souvent, j’y plonge mes yeux
Pour me souvenir,
Me souvenir de toi et moi.
Depuis que tu es partie,
Dans ce monde de lumière,
Je n’ai de cesse le désir,
D’attraper quelques rayons
De soleil ou de lune
Pour être près de toi,
Pour être loin de tout.
J’ai déposé sur ma table
Une chandelle blanche et pure
Pure comme ton âme
Qui pâlissait chaque jour.
Chaque soir, j’y allume la vie
Regardant ses reflets bleutés.
C’est dans ce halo
que je sens ta main
frôler la mienne
dans l’absolution de tout secret
qui nous unit toi et moi
Depuis que tu es partie
Je filtre chaque murmure du vent
Dans l’espoir d’y entendre ta voix.
Depuis que tu es partie,
Je respire chaque odeur
de myrtille, de printemps
Pour me souvenir
me souvenir de toi.
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sylvianni