C’EST ALORS
C’est le ciel enfumé de brouillards importuns
Et les jours bien trop courts comme peau de chagrin
La fenêtre fermée sur un jour en déclin
C’est l’annonce glacée du givre des matins
Les miroirs des trottoirs font les pas incertains
Quand tombe silencieuse la fine neige en grains
Au cours des sombres nuits et leurs courts lendemains
Et des froids de canards aux plumes d’organsin
Et les mains bleuissant au dur vent de l’hiver
Et les pieds qui trébuchent sur le dos des congères
Quand les nuits diaprées s’emplissent de mystère
En dévoilant le ciel serti de luminaires
Il faudra donc quitter nos visages chagrin
Et de tant de froidure surmonter la grimace
C’est alors que des fleurs borderont les chemins
C’est alors qu’on saura que vraiment le temps passe
Hélène De Man
3 décembre 2017
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