LA LIONNE ET L'OURSE
La Léoné é l' Orsa
Mère Lionne avait perdu son faon ;
Maïré Léoné avia pérdut séù cérvion ;
un chasseur l'avait pris. La pauvre infortunée
ùn caçaïré l'avia près. La pà ùra désénvénturada
poussait un tel rugissement
butavà ùn tal rugimént
que toute la forêt était importunée.
qué tóta la sélva éra tartugadÃ
La nuit ni son obscurité,
la nùèch ni séù éscurétat,
son silence et ses autres charmes,
séù silénci, é séùs aùtrès agradatgès,
de la reine des bois n’arrêtaient les vacarmes ;
dé la réïna dés boscs n'arréstavan lés tampals ;
nul animal n'était du sommeil visité.
Niét bestia n'éra dél som vistalhat.
L'Ourse enfin lui dit : « Ma commère,
L'Orsa énfin en éla dis: « Méù cómaïra,
un mot sans plus ; tous les enfants
ùn diccion sén maï ; tótès lés maïnatgès
qui sont passés entre vos dents
qué són passats éntré vos caïs
n'avaient-ils ni père ni mère ? »
n'avian ni païré ni maïré ? »
« Ils en avaient ». « S'il est ainsi,
« Én avian » « Si és atal,
et qu'aucun de leur mort n’ait nos têtes rompues,
é qué pas-cap dé lor mort n'aguèt nós caps éberladas,
si tant de mères se sont tues,
si tant dé maïré sé són calats,
que ne vous taisez-vous aussi ? »
qué né calatz tanbén ? »
« Moi, me taire ? Moi malheureuse ! Ah !
« Mé, mé calar ? Mé malastrósà !Ah !
J'ai perdu mon fils ? Il me faudra traîner
aï pérdut méù drollé ? Mé cal rébalar
une vieillesse douloureuse. »
ùna viélhosà dóléntósà . »
« Dites-moi ,qui vous force à vous y condamner ? »
« Disatz-mé, cal vós fórça à vós i cóndémnar ? »
« Hélas ! C'est le destin qui me hait. Ces paroles
« Aïlas ! Aquo és ló Éndóvén qué mé asirà . Aquélas diccions
ont été de tous temps en la bouche de tous»
an éstat dé tót témps én la boca dé tótès »
Misérables humains, ceci s'adresse à vous,
Miséradiù omenéncs, aïco s'adréça à vós,
je n'entends résonner que des plaintes frivoles.
N'aùssissis résónar qué dés planchas baguénaùdas.
Quiconque en pareil cas, se croit haï des cieux,
Qualsévol én parélh cas, sé créï asirat dés céls,
qu'il considère Hécube , il rendra grâce aux dieux.
Qué cónsira Hécube, tórnara mércès als diéùx.
JEAN DE LA FONTAINE
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la vie est belle a la retraite que tu en ai 60 ou 70 ou plus si tu es en bonne santé! tamalou? mot a eviter;
les poemes un passe-temps sans aucune pretention dans la beauté de l'aurore avec le soleil qui me fait des levers pharaonique sur la mer...