Lorsque les coiffures des arbres
Dans la profondeur de la nuit frémissent
Devant les injustes aux cœurs de marbre
Qui paradent face aux pauvres qui gémissent
La tête du juste, empalée au bout d’une lance
Présentée au tyran pour jouir de son présent
Il ne lui restait qu’à esquisser des pas de danse
Pour marquer sa joie et son contentement
Là -bas au loin gisait son noble corps, sans tête
Écrasé par le passage à cheval de tous les haineux
Contents de l’avoir tué, ils vivaient leur fête
Ils avaient réalisé ce que voulait Satan leur Dieu
Tu t’es prosternée ô belle dignité
Sur ton front sacré, le pied du tyran
Qui a vomi toute sa haine et sa férocité
Que les nervis applaudissaient, en dansant
Tu t’es prosterné aux proxénètes du mal, indignement
La peur, et la corruption t’ont coupé de la véritable voie
Tricherie, autour du mensonge, un minable regroupement
Dans la mer de l’argent, les hypocrites se voient et se noient
Il a clamé des paroles fortes de menaces
À l’encontre de ceux qui diront pourquoi
Les hommes au fil de l’épée, qu’ils passent
Et les femmes servirent de lits aux nouveaux bourgeois
Il a repris les paroles de son tyran de père
Qui a dit, celui qui me gênera, il goûtera de mon épée
Vous vous soumettrez à mon pouvoir et à ma colère
Sinon vous ne saurez jamais ce qu’est la paix
Les enfants, de peur pleurent et frissonnent
Bouchant leurs oreilles du croassement des corbeaux
Dans leurs têtes des cris de haines qui sonnent
Et à leurs yeux l’horreur de ces morts sans tombeaux
Ils apprendront à leurs enfants la honte des infâmes
Du mensonge des meurtriers et de leurs serviteurs
Ils distilleront la dignité et l’humilité dans leurs âmes
Pour qu’ils échappent à la bassesse et vivent dans l’honneur
On a fait en sorte que les vivants s’endorment
Et le mensonge et la fausseté au-dessus des nuages planeront
Il faut que naisse la vérité et qu’elle transforme
La mentalité et l’esprit de ceux qui naîtront
La colère grondant debout sur la cote
Contemple les étoiles et la houle des flots
L’hypocrite offre à l’injustice sa plus belle dote
Et lui murmure bassement ce qui lui vient comme mots
À travers le temps, le mensonge a semé la haine
Et les cœurs se sont divisés et se sont haïs
Que de torts, que d’insultes, que de morts, que de peines
La voie qu’a tracé l’illustre a été trahie
Il ne nous reste qu’à lever haut les mains
Et demander à Dieu de nous pardonner
Car la voix des saints s’est élevée en vain
Ils n’ont pu convaincre, ils ne faisaient que claironner
Ils ne pouvaient convaincre les cœurs en leur cécité
Seul comptait le pouvoir, au diable toutes les valeurs
Tout ce qu’a dit l’illustre, tout ce qui a été médité
A été rejeté, parfois renié, sous le joug de la terreur
Ceux qui ont clamé l’honneur et la dignité
Se sont vus à genoux, ligotés, leurs têtes coupées
Sous les regards de la corruption et de la vanité
En l’époque du mensonge et de l’injuste, aucun digne n’a été loupé
D’autres se sont vu enterré ligotés et vivants
Au-dessus d’eux les aboiements de leurs bourreaux
Où est la noblesse d’appartenance des jours d’avant
Les vanités et les tyrannies étaient enfouies dans leurs fourreaux
Il ne nous reste qu’à pousser des ‘’Ah’ ’Ah’’ de tristesse
Que de déception pour ceux qui encore veulent camoufler
Alors que nous vivons les tares de cette fabuleuse bassesse
Alors que l’histoire a tant de fois vomie ce camouflet
Que de victimes de l’ignorance qui gobaient goulûment l’unique ton
Et qui ne savaient que ce qu’on voulait qu’ils sachent
Ils ont été menés à travers les époques comme des moutons
Et combien de fois sur le vrai de vrai, on a fait en sorte qu’ils crachent
Qu’as-tu mon âme à gémir et soupirer
Le vaisseau de la fausseté, on ne peut l’éperonner avec notre dire
La date de fin du mensonge, n’est prête à expirer
Car les menteurs voguent dans la mer de tous les désirs
ZAGHBENIFE 16 NOVEMBRE 2017
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