A l’aube de mes quinze ans
En pleine campagne, par un jour de pluie.
Il était là , sombre et effrayant.
Il ne m’a pas lâchée et devenait menaçant,
Ce regard meurtrier en disait long.
Je me suis échappée.
Par un beau dimanche d’été
Il était là , se promenant en bord de Loire
Lumineux comme un rayon de soleil
Lorsque je l’ai croisé,
Un instant, il m’a regardé.
Mettant mon cœur en émoi.
Ce regard s’est montré bien bavard,
Il ne m’a plus jamais quitté.
Un certain jour de printemps
Alors que fleurissaient les champs,
J’ai croisé le regard de papa,
Profond et si malheureux à la fois.
Jamais regard m’avait autant parlé
Maman s’était endormie à jamais.
Dans ce regard, j’ai tout compris
Que pour le restant de ma vie,
Je ne reverrai plus jamais
Le regard si doux de maman.
Puis un jour, un enfant est né,
M’offrant déjà son regard grandiose.
J'y ai vu tant de belles choses.
Tous ces regards sont bien bavards
Et font passer tant de messages.
Il suffit de les comprendre
Simplement ..
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«La poésie est cette musique que tout homme porte en soi.»