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Déconvenue
A me tordre les chevilles toujours,
Dans les ornières des chemins boueux,
Et mon regard fixant tout autour,
Que des arbres au tronc creux.
A parcourir sans répit respirant
La poussière des sentiers poudreux,
Pourtant je vais toujours de l'avant,
Le chagrin planté dans mes yeux.
A goûter l'amertume avec regrets,
A ma bouche loin d'être délicieux,
Par devoir, ces fruits empoisonnés
Les rejette en invoquant les cieux.
A ramer hélas à contre courant,
Je m'épuise mais il n'empêche,
Ne lâcherai les rames pour autant
Loin des rives où l'on pêche.
Quand irai-je d'un pas léger,
Sans que ce ne soit un rêve,
Sur une route de fleurs bordée,
Ainsi le cœur reposé d'une trêve ?
Au-dessus de mes larmes versées,
Un petit pont, de sa hauteur
Verra ces eaux enfin se jeter
Dans le fleuve du bonheur.
Martine & Maurice
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