Toute une vie je fus un prof d’anglais
Et n’en ai éprouvé pas le moindre regret
J’aurais pu préférer la langue de Molière
Mais déclamer Shakespeare je n’en fus pas peu fier.
J’ai écouté aussi l’éléphant qui barrit
Dans la langue de sa fratrie,
Je dois avouer, hélas, que je fus fort marri.
De le voir, Ã ce point diviser son pays,
Qui a tant célébré la Liberté chérie.
Il a renié Lincoln et Martin Luther King,
Eux pour cet idéal sacrifièrent leur vie ;
À enseigner leur langue j’ai pu vouer la mienne,
Et j’aime la nation américaine ;
Il nous faut enseigner dans des classes bilangues
Une première une deuxième,
Et, peut-être demain, aussi celle de Tchang*
En classe, sur le Yang-Tsé Kiang .
J’ai pu lire le poème d’Emma*
Sur le socle de la statue près de la Grosse Pomme*
Il intéresse tous les hommes :
«Laissez venir à moi tous les paumés su monde,
Pour trouver Liberté et Concorde profonde.
Oui Barack Obam a a fini son mandat ;
Ses nobles ambitions il y renoncera,
Mais dans cette nation quelqu’un se lèvera
Un Abraham Lincoln, bientôt rassemblera,
Dans un même dessein ces États Désunis .
Et l’on se souviendra bientôt d’ pour réciter 'i have a dream'
Pour reconstruire enseble des rêves unanimes.
*Emma LAZARUS : THE New Colossus