J’avais tant d’amour à offrir et partager
Que je me suis donnée sans que rien me préserve,
Je garde au creux des mains, cette folle envie d’aimer
Et surtout d’être aimée pour moi-même sans réserve.
J’avais bâti ma vie comme un château de sable
Et un flot d’eau salée a brisé ses remparts.
On me trouvait jolie, aimable et agréable,
Mais tout s’est englouti dans un triste brouillard.
Et la vie, malgré moi, m’a embarquée de force
Sur des chemins rugueux, où la marche s’accroche,
Il m’a fallu lutter contre des voies retorses
Sur lesquelles j’ai gravi toutes sortes de roches.
Plusieurs fois j’ai tenté de reconstruire ma vie,
L’ai chaque fois rebâtie sur des sables mouvants,
DĂ©testable destin qui me disait finie
Et qui de tout cela faisait triste bilan.
Je sais bien maintenant que j’ai perdu bataille,
A l’automne de ma vie, je suis seule à présent,
Insondable chemin oĂą je ne suis pas de taille
A lutter pied Ă pied contre les ouragans.
Je cache au fond de moi mon envie de pleurer,
Parce qu’au creux de mon cœur il y a cette grande faille,
Qu’aucun homme à présent ne pourra refermer
Et qui verse mon sang sur ce champ de bataille.
J’avais tant d’amour à offrir et partager
Que je me suis donnée sans que rien me préserve,
Je garde au creux des mains, cette folle envie d’aimer
Et surtout d’être aimée pour moi-même sans réserve.
Clau (11 octobre 2017)
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Clau.Mercier
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