Salut, toi, au regard si triste
Que fais-tu lĂ , sur ce banc de pierre, assis ?
Tu ne me regardes pas, mais je vois bien,
Que tu es abattu, autant qu’un chien perdu.
Regarde-moi petit
Tu n’as pas l’air heureux
Allez, fait moi une place à tes côtés.
Si tu veux, on va parler un peu.
C’est vrai, que déjà il fait nuit autant que dans ta vie.
Ça, je l’avais bien compris.
Raconte-moi petit, tes problèmes, tes ennuis.
A te regarder, tu n’es plus un petit
Les marques de l’adolescence sont bien présentes
Tu vois mon grand, c’est ainsi qu’est faite la vie.
On croit plus vraiment, ce que disent les grands
Alors on s’invente un avenir flamboyant
Et puis patatras, un jour tout fiche le camp.
Tu sais, ce n’est pas parce qu’on est grand
Qu’on n’a pas le droit de pleurer.
Moi aussi, à ton âge, je voulais me foutre en l’air.
C’est un inconnu, qui m’a écouté et surtout qui m’a compris
J’étais assis là , sur un banc de pierre.
Et déjà dans mon cœur, était tombée la nuit.
Aller vient mon grand, on va boire un verre,
Tu me parleras de cette fille aux yeux clairs.
Celle qui te tourne le dos et qui t’efface de sa vie.
Celle qui fait pleurer ton cœur d’ado.
Tu verras mon grand,
Qu’on guéri, d’un chagrin d’amour.
Allez viens, mon grand, laisse donc sur ce banc
Tous tes ennuis, tes tracas.
Allez viens mon grand.
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«La poésie est cette musique que tout homme porte en soi.»