Elle revient la Parisienne ,
Comme elle est hautaine
Pendant l'occupation elle causait aux allemands
Dans sa couche surement ses amants.
Une putain je vous dis , chuchote la cousine
Regardez son bambin ,
Plus beau que le mien ,
Elles ont toujours tout les putains.

A dix huit ans elle travaille chez un bougnat ,
Paris pour une jeune fille perdue
Le berger allemand du patron garde la caisse
Montrant les dents quand elle cherche la monnaie.
La nuit le chien dort dans son lit ,
Le bougnat ronchonne derrière la porte ,
Le chien grogne contre son maitre
Demain elle changera de boulot...

Le nouveau patron adore le Tour de France ,
Tous les employés au bord de la route :
Anquetil passe comme un bolide ,
Emerveillée elle applaudit avec la Patronne ,
Un bel été ...

Les allemands sont en fuite ,
Brulent les fermes dans la campagne ,
Sa mère quitte la ferme pour les bois ,
Elle suit sa mère en tremblant...

Ton gamin a tué un poussin
Déjà une graine d'assassin ,
Faut pas s'étonner d'une putain
Hurle la cousine ,
Maman de reviendra jamais au village...

Un portrait sans concession d'une France qui est loin d'avoir disparu.

Je pourrais mettre des noms de défunts de ma famille sur tes personnages, tellement ils sont réels.

On pense à "La Terre" de Zola, ou encore à "La jument verte" de Marcel Aymé.....

Tout un monde ignoré des villes et des bobos, mais bien là toujours, dès qu'on sort de sentier rebattus.

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Science sans conscience n'est que ruine de l'âme (Rabelais)

La faute reportée sur les faibles.

Bonjour Coburit,

Un triste constat en ce portrait poétique !



Belle journée !
Mes amitiés
Sybilla

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Presque toutes mes poésies ont été publiées en France et ailleurs avec les dates "réelles" de parution.


Le rêve est le poumon de ma vie (citation de Sybilla)

Mélodrame au village...tellement réel et toujours actuel!

Bravo

Amicalement

Merci pour vos commentaires

Jean-Pierre

Une France d'hier attachée à nos basques...


Amicalement...NL

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La Poésie ça sert à faire du bien...
ça dénoue le négatif...
et ça devrait être remboursé par la sécurité sociale...

une triste histoire dans la grande , des vers touchants avec ce sentiment confus d'une "injustice",



yann