Poète prend ta muse et d’une voix envoûtante
Lance en l’air de ces mots qui ensorcellent
Avec quelques notes chante les montantes
Fais vibrer de ta flûte, des notes avec des ailes
Charme de ta voix l’oreille qui écoute
Et fait frétiller de bonheur les âmes frêles
De cette vie ou chacun erre sous sa voûte
Parle du mensonge silencieux et de ceux qui l’épellent
De ta poésie dérange le mal, que la vérité le boute
Dénonce tous ces griots et ces gourous qui font du zèle
Pour encourager tout ce qui se trame au secret dans les soutes
Et Satan qui les guident du haut de sa citadelle
Que la parole vraie flotte haut et chasse le doute
Forge de tes mots la dignité et le caractère
Dilue la bonté sur le pauvre qui subit les maux goutte à goutte
Ce pauvre qu’on a chassé et vendu à la mer
Ce pauvre qu’on a fait pleurer et on a brisé son cœur
Qui va de continent Ă continent, portant sous le bras son suaire
Portant sur son dos courbé sous le poids de ses malheurs
Il cherche qu’on l’apaise, et qu’il jouit un peu sur cette terre
Qu’on lui rende le sourire, qu’on le guérit de ses peurs
Qu’on lui joue une musique dont il savoure l’air
Qu’on lui remplisse sa tête d’un savoureux bonheur
Qu’on lui donne encore une petite chance de faire le fier
Poète joue lui encore un air, qu’il retrouve son honneur
Pour que toutes les blessures qui lui furent faites, soient pansées
Qu’il efface de sa mémoire, tous ces maudits venus en vainqueurs
Qui ont violé sa vie, sa dignité et tout ce qu’il avait de sensé
Ils ont brisé sa famille, sa patience, son espoir, ses pensées
D’un côté on l’a fait fuir, et de l’autre on ne fait que le tancer
Il en assez d’être ballotté, et de tous ces ordres qu’on lui a sassé
Et Ă dormir sous les ponts, et sur les trottoirs des grandes avenues
En lui tout a été déboussolé, tout a été cassé
Poète clame ta parole, ne la laisse pas nue
T’entendre le défendre, il en a envie
Remémore en lui tout le beau qu’il a connu
Il aimerait pour lui que tu dénonces toutes les folies
Il aimerait être comme toi poète et lancer son cri
Et dénoncer lui aussi tous les maux que draine la vie
Alors poète chasse de son cœur son amertume et sa mélancolie
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merci 
