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Du lierre sur un mur



Le lierre

N’empêche pas le lierre de grimper sur le mur
Il rafraîchit la pierre de sa tendre verdure
Là quand il fait si chaud derrière un rayon d’or
Il semble un doux berceau au merle qui s’endort.

N’empêche pas le lierre d’envahir le tombeau
Il n’a plus de prière et plus aucun sanglot
Sur la croix la ramure pleure des gouttes de pluie
Refermant les blessures de ce cher endormi.

N’empêche pas le lierre d’entourer ma fenêtre
Il filtre la lumière du jour qui va naître
La nuit il prend le deuil, les mystères sans pareils
Du vent là dans les feuilles m’apportent le sommeil.

N’empêche pas le lierre d’enlacer cette branche
Aux amours premières je la vois qui se penche
Il faudrait que tu oses bien avant notre automne
Me dire tant de choses j’écoute et je frissonne.

Remarquez la césure à l’hémistiche (Au 6èm pied )

Martine & Maurice


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