Je te devine...
Le vent souffle si fort ce matin....
c'est bien banal rien d'anormal
en cette journée automnale...
pourtant se dégage étrange parfum.
Aujourd'hui je vais t'aimer...
je l'ai décidé au saut du lit,
sans ton accord, sans préavis
la lune j'ai le pouvoir de décrocher.
Je serais ta muse, ton égérie...
si jamais tu te mettais à écrire
toi qui n'a fait que me lire...
je serais l'unique poème de ta vie.
Si autour de nous l'on me dit folle
si je brave tous les interdits
morales et tabous maudits...
que l'on me passe ta camisole !
J'épouserais jusqu'à ton ombre
dans la foule ne verrais que toi
abandonner pour l'heure ta foi,
ferions l'amour dans la pénombre.
Je sortirais dans la rue en criant
ton nom, ta peau anonymes jusqu'ici
que tous entendent ma douce folie
l'amour doit se vivre dans l'instant...
Je compterais les feuilles mortes,
les marrons tombés du châtaignier...
et de plus en plus fort t'aimer...
patiente sur le seuil de ta porte...
Dans ton plus simple appareil..
je te devine nu sous ton derme viril
juste superbe la feuille de vigne fragile
sous la ceinture n'est que pure merveille.
Je ne connais ni le goût ni l'arôme
de ta bouche lorsqu'elle donne..
baisers sur les lèvres d'une madone,
ni même le plaisir de croquer ta pomme.
Le vent souffle si fort ce matin....
c'est bien banal rien d'anormal
en cette journée automnale...
mon coeur me montre le chemin.
Isabelle
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