Dans le ciel gris, courent les nuages
Qui rapportent l’automne de ce voyage
Les feuilles se teintent de mille couleurs
C’est le signe que déjà , elles meurent
Bientôt les arbres aux bras nus
Ne seront plus que spectres tordus
Subissant les assauts du vent
Qui ouvre les blessures du temps
Gris sera le petit matin
Gris seront les lendemains
Octobre construit novembre
Et met dans ma bouche un goût de cendre
La jeunesse compte ses printemps
Pressée, elle ne voit pas le temps
Qui un jour la prend à revers
Et la voilà à compter ses hivers
Vous l’avez deviné, je n’aime pas l’automne
C’est une mort qui dans mon cœur résonne
Mais chaque jour passant, même lentement
Inexorablement, me rapproche du printemps
Annie
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