Vénus obscure du soir vêtue
Au pourpre du couchant
À petits trots vers le tribord du rocher
Au coin de la rue où j’étais assis
Pavoisant aux flots se déversant
Et nulle part ne venant

Ainsi au ciel qui s’étend
Une figure de rouge-gorge
Regagnant châteaux de cristal et frêles chansons

Elle avait tout d’une fresque massaï pensée au pays de la prose
Crâne rasé aux oreilles les anneaux pendants
En pâture à l’univers une épaule aux morsures de la nuit

Ravissant légèrement la mesure
Qu’elle ne cessait de gravir à m’enivrer d’éclats
Que m’imaginer je ne saurais
Au prix de meurtrir le bouquet des fragrances
Elle roula des orbites les plongeant en moi
L’instant que frémirent ses lèvres
Comme si du temps elle voulut crucifier la musique
Puis au loin déroula sistres et tambourins

Ni dans ce monde ni dans l’autre
Je ne me souviens d’une telle créature
Ou peut-être il y a longtemps

Difficile à imaginer, cette créature
Une lecture qui m'a beaucoup plu

Claude

Une drôle de créature dans un drôle de pays, le tout décrit par une superbe plume.

Amitiés.

Sans doute un rêve, onirique ?
Belle lecture
Keraban

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J'aime la poésie qui me parle et qui chante

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Merci à tous pour votre lecture et commentaire. Oui une
créature fantastique dans ces pays où seul le rêve nous permet de visiter.