Ne plus penser...
Cette mesure, notre temps passe de jours en jours;
Au fil et à son grès, puissant, il laisse toujours sa trace;
Dans la chair de notre ère, les traverse mais il t'efface;
N'est plus berceuse tendresse d'un doux songe amoureux.
Elles sont mes années furtives si délicates qui défilent;
S'entassent vers de soie, au fil de leurs passages;
S'épanouissent bref matin comme la rose est éclose;
Vécurent cet instant l'espace de flétrir ses pétales.
Ta pensée psychique ne traverse plus jamais mes yeux;
Elle dérobe subtilement mon tendre regard solitaire;
Aveugle, mais où es tu, ne t'entrevoit plus sur la terre;
Tu voyages sans cesse dans l'univers que sont tes cieux.
Cet amour-là , va sombrer à jamais vers le noir qui me suit;
Mon désert de nuage, il n'est que cet horizon en ce mirage;
C'est le timbre de ta voix cristalline que le zéphyr m'apporte;
L'onde du miroir ne réfléchit plus cette pureté de ton image.
Ne m'enivre plus de l'essence du parfum du cœur de fleurs;
Ne m'épanouit plus en ses senteurs d'inoubliables odeurs;
N'inspire, n'expire plus ton souffle oxygéné lueur d'aurore;
Ne veux répandre sur mon cœur cette passion secrète encore.
Expiés nos soupirs confondus, formant en nous sa matrice scalaire;
Le jour se lève, en nos seins, ne s'éveillant unis pour un seul cœur;
Nos âmes jumelles ne se lient et ne se muent en étoiles stellaires;
Elles ne deviendront céleste super Novæ éclatant en un arc en fleurs.
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