Les Ă©tudiants aux champs
Vivre au vert au diable vauvert, couleur de l’espoir, ne peut que stimuler les cellules grisées par l’air pur des champs d’éoliennes. La nature inspire, l’étudiant Shakespeare s’intéressera aux cultures anglaises et à la motte de beurre, s’il est historien ; retour à la terre, loin de l’atmosphère délétère de la terre brûlée citadine et anodine devenue anonyme. La ville à la campagne, oh Alphonse Allais aux idées surannées et dépassées, tu reviens à la mode.
Et si nos étudiants revenaient bottés à l’université, chargés d’une botte de foin pour nourrir nos perturbés du cerveau faisant l’âne qui ne sait pas braire. Ce serait bien plus beau que d’enseigner dévotement l’air des veaux et l’amour vache !
Reprenez courage, étudiants, le retour de la campagne en ville est proche ; vous pourrez bientôt faire prospérer le campus citadin et y encourager la culture bio. Là , les fleurs de rhétoriques pléthoriques ne vous poseront plus de hic et s’épanouiront au clair soleil ; loin des drogues hallucinantes et dégradantes vous obscurcissant le cerveau obtus, victime de courts circuits informatiques. Revenez donc mes poussins éclos chez nous où le cocon vert vous gardera des cookies universitaires et du formatage intellectuel. Ressourcez vous sous un ciel bleu porteur d’espoir plus glorieux.
Les professeurs pourraient alors vous suivre et vous enseigner les tables de la loi ou la loi de l’étable, le droit naturel et inaliénable du citoyen campagnard dans des amphis sans théâtre à l’air libre et éminemment écologiques et vous requalifier en OGM régénérés que l’état offrira gracieusement à José Bové qui se fera un malin plaisir d’en exploiter l’idée dûment brevetée.
Le campus est mort. Les étudiants décampent et s’exilent, à la ville ? Non, à la campagne. Là ils pourront s’évader et boire le lait au pis – au pis aller – car la moisson des céréales va rivaliser avec – c’est peu banal - la mise en bottes des diplômes.
08/09/06 revu