l'ire à la lyre
dédié à Â Alahyane Alili
langue avalée gratte en ma lyre
mon ire mon air calvaire délire
berger aux sentes d'ordalies
sois et ce fut ordre divin
ainsi fut-il fit fi en vain
vie farce parfaite anomalie
joué pendable ce tour infâme
qui laisse baba le cœur et l'âme
réplique nue sans didascalie
né je suis mort à ma naissance
me meus pour la reconnaissance
bois calices d'affres à la lie
ciel capricieux rafales bourrasques
terre malicieuse porteuse de masques
j'irai tôt de ces lieux salis
l'hypocrisie la frénésie
je leur préfère la fantaisie
lors je profère mes vers pâlis
l'emportement n'a plus de sens
ni dilemme delirium tremens
que tralala et tralali
je voudrais tant quitter ce monde
ce foutu trou enfer immonde
où la bêtise au crime s'allie
misère secrète d'un détrompé
regrettant ne s'être pas trompé
avoir vu juste l'envie des lys
car les fleurs sont envieuses
imbues de haine et bien veilleuses
d'amitié aux pierres me lie
Mohamed Farid
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"Je n'existe que dans la mesure où j'existe pour autrui"
Manet
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