Doux-amerGouttes de miel blotties sur ton cœur indécis,
Larmes de fiel posées à l'angle de ta vie,
Les jours passent ainsi, en ronde douce-amère,
Ils volent ensemble, tôt devenus naguère.
Quel est vraiment le sens de cette valse lente
Où l'on perd ses rêves, ses illusions sacrées ?
La vie paraît ainsi cette dame dormante
Aux lèvres de diamants, aux ongles si nacrés.
Vivant sans y penser, nous oublierons demain,
Peu importe en effet, que reste-t-il enfin ?
Dans peu de temps, c'est vrai, nous deviendrons poussière,
Cailloux sur le chemin, sans mener nulle guerre.
Abandonnons les pleurs, taisons tous les murmures,
Apprécions le moment, savourons donc ces mûres,
Goûtons le bel instant, dégustons le nectar
De notre courte vie, avant qu'il soit trop tard.