Les larmes fantômes
Du bout de mes petits crayons j'avais dessiné
Je me souviens des hirondelles qui ne faisaient que passer
Comme un gamin pouvait les dessiner
Sur un ciel qui n'était pas encore froissé
le gris de l'azur avait remplacé le bleu depuis quelques mois passés
Et le soleil sur les vagues plus jamais ne venait s'incliner
Et moi je dessinais dans mes souvenirs
Le ciel bleu ,comme vous l'avez connu , souvenez vous
Le soleil chaud qui venait a la nuit tombée s'évanouir
Et la lune qui avec les étoiles se donnez rendez-vous
Oui souvenez vous
Souvenez vous
J'avais dessiné aussi le vent frais du printemps
J'avais pas les couleurs pour le colorier , mais j'ai essayé
Comme un gamin pouvait le dessiner
Comme si j'avais pu le connaître a mes vingt ans
Mais du haut de mes huit ans mes crayons ont bégayés
Et moi je dessinais dans mes souvenirs d'enfant
Là haut dans les nuages un éléphant qui jouait de la trompette
Un colibri qui faisait de la clarinette
Ou un mouton qui faisait des galipettes
Ou juste moi a l'orée du bois m'endormant avec un faon
Oui je m'en souviens
Souvenez vous
J"avais dessiné aussi le soleil avec mon crayon jaune
Les feuilles , je ne sais pas comment elles s'apellaient , les feuilles d'automne
J'avais dessiné la mer qui en hiver accueillait les flocons de neige
Et les moineaux qui se posaient sur les toits aux tuiles beige
Et moi je dessinais dans mes souvenirs d'enfants
Ma maman qui m'apportait des boules de chewing-gum
Et mon papa qui jouait au football avec d'autres hommes
Et la terre bleue comme une pomme
Et puis ma maman est partie vers l'infini
Et mon papa est partie tard dans la nuit
Et moi je me suis assis avec mon dessin plein de couleurs sur le bord de mon lit en bois
Et moi je suis parti rejoindre mon papa et ma maman dans leurs univers
C'est comme ça que ça s'apelle je crois
Et je me suis endormi
Retrouvant un éléphant , un colibri et un mouton comme ami
Et mes parents qui m'ont serrés très fort et nous sommes partis
Sur le bord de mon lit en bois il y a toujours mon dessin
Et ses couleurs qui parlait de la vie et de la terre
Sur le bord de mon lit en bois il y a toujours
Ce dessin
il raconte l'histoire d'une planète où vivaient les hommes
Et les larmes d'un fantôme
Il raconte l'histoire de mille soleil qui on tués notre pomme
L'histoire d'un enfant qui n'a jamais connu vingt ans
Ni l'aurore d'un soleil de printemps
Il racconte l'histoire de cent mille nuages incessants
Laissant le terre sous une pluie de sang
Et l'histoire de milliards de larmes fantômes
Qui autrefois vivaient sur une pomme polychrome
Morte sous les feux de dix milles bombes au plutonium
De cette vie il reste un dessin d'un môme
Et des larmes rouges venues de fantômes
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la nostalgie est un bouquet de fleurs enfoui au fond de votre coeur ,
qui vous embaume quand remontent les souvenirs du bonheur ,
yohann