JE VOUS OFFRE CE CHANT*...
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Le vers ne nous vient pas à n'importe quelle heure,
Il lui faut être au coeur telle une plaie ouverte.
Il prend forme immortelle en prières offertes
Et s'il plaît à mes yeux c'est ici qu'il demeure...
Il ne laisse aucun doute, il est ce que je suis ,
Sous le sein des soupirs, sont les mots de pudeur,
Que l'on dit autrement au silence des heures
La main du bout des doigts laisse courir l'écrit.
Les peines ou les joies naissent de ces ténèbres;
Dans un coeur oppressé rien n'est plus entendu,
Ainsi dans la chaleur d'émotions confondues
Survivent des amours, ailes d'oiseaux funèbres...
Je ne vois plus que vous, je ne "sais" plus que vous.
Mise en apesanteur, suspendue à l'errance,
N'est-ce pas une vie nouvelle qui commence ?
Lorsque la voix se tait, l'écrit reste debout...
IL me vient des idées, à mon corps défendant,
Mille mots insensés sous ma plume fantasque
Et je vous fais l'amour, osant tomber le masque
Ici, j'ai tout pouvoir! Je vous offre ce chant....
Mais dans ce crépuscule, ébranlé d'impossibles,
Tout m'échappe soudain, le coeur s'ouvre, latent.
Vous ne m'épargnez guère à vivre à mes dépens,
Alors que dans mon coeur tout devient illisible...
