Plume d'or Inscrit le: 19/6/2016 De: Envois: 1898 |
DROLE D'ANIMAL DrĂ´le d'animal,
A vouloir dominer, les mers et océans A vouloir conquérir, des terres et des empires Il s’est proclamé à tort, l’égal des géants L’animal humain qui agit tel un vampire. Un monde étroit, il faut s'attaquer aux cieux Il se sent étriqué dans son triste costume Sur ce petit rocher, l'homme est ambitieux Rester ici bas, il va souffrir d'amertume. Bien que mortel, il se prend pour un Dieu Rien ne lui fait peur, car il est téméraire Partir vers l'inconnu, il fait ses adieux Ne tenant pas en place, il a l'esprit grégaire !
Moi, l'homme,
Je suis un homme, conscient de mon état d'humain Je pense, donc je suis, sauvage ou civilisé J'ai par nature une culture, un esprit, une pensée Construisant mon histoire par ma tête et mes mains. A l'image de Dieu, j'incarne la raison Animal intelligent, j'évolue, ma vie Est dominée par la recherche de l'infini Je veux devenir un surhomme, ange ou démon ? Je suis un homme, un roseau pensif et craintif Faible et fort à la fois, aux doutes et aux espoirs Je crois en un être suprême, j'ai besoin d'avoir Foi en l'homme, de n'être point un naïf.
Homme,
O homme du passé, du présent et du futur Les rides du temps ne peuvent affecter ton destin La main de Dieu s'est posée avec dédain Sur ton âme, de son empreinte coule un sang impur. Homme, le mystère de la vie fascine ton orgueil Tu ouvres à l'univers, les connaissances sacrées De tes pères, tu découvres dans le plus grand secret Des énigmes perdues dans les limbes d'un esprit veule. Homme, tu marqueras de ton passage les chemins Sinueux de l'éternité, seul animal Intelligent dans ce monde cruel, où le mal Comme le bien côtoient les destinées de demain.
Je suis,
Je suis aussi vieux qu’un soleil sénescent Aussi jeune qu’un lever de lune naissant Je suis aussi grand qu’un trou noir dans l’infini Aussi petit qu’un horizon indéfini Je suis aussi fort que le souffle d’un oiseau Aussi faible qu’un ouragan qui meurt dans l’eau Je suis aussi beau qu’un nu de Michel-Ange Aussi laid que le visage éteint d’un ange Je suis aussi gai qu’un sourire d’un enfant Aussi triste que le regard noir du néant Je suis aussi riche qu’un acteur sans renom Aussi pauvre que les statues du Parthénon.
L’homme nu,
Je sais, je suis mortel, tout simplement humain Un animal savant, un cerveau et des mains J’ai bâti empires, palais et beaux châteaux Conquis la Terre, c’était mes buts, idéaux. J’ai tué pour gagner, volé pour posséder Menti pour réussir, trahi pour exister Détruit la nature, je voulais dominer Contrôler, avilir l’animal, le dompter. Un jour, de colère, la vie s’est déchaînée Je ne pouvais combattre, j’étais enchaîné Moi l’homme, cet être arrogant, présomptueux J’ai compris trop tard, que je n’étais pas Dieu !
L’homme était heureux,
On m’a conté, qu’autrefois, l’homme était heureux C’était aux temps jadis, dans un lointain passé Des moments naturels, des instants chaleureux Et la vie faisait son lit, au fil des années.
Oh bien sûr, tout n’était pas formidable Il fallait travailler, subvenir aux besoins Recevoir famille, amis, des gens affables Surtout les petits vieux, on en prenait soin.
Il a fallu la guerre, pour changer d’esprit Plus d’armée pour tuer et la mort fut bannie Toujours mortel, presque immortel, un petit prix En vérité, pour éviter les zizanies.
L’homme était heureux, il pouvait toujours aimer L’amour était simple, plus de tabous, soucis Il suffisait de vouloir, parfois réclamer Chacun d’eux appréciait ces temps adoucis.
Le décor était beau, un certain paradis Un vrai bonheur, un idéal pour la plupart Tout était programmé, même les maladies Le prix, plus de libre choix, entre ces remparts.
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