Dans mes cœurs
Dans mon cœur j'entends ces interminables et lourds silences
J'y vois au loin la poussière du désert s'élever et devenir un fier touareg
Le sable devient son destrier blanc et dans le ciel sur moi il jette sa lance
Dans mon cœur , une rose pourpre seule lutte dans ce théâtre de reg
A genou alors dans mes mains tremblantes je recueille cet organe usé
Sous la lune bleutée je tiens mon petit cœur qui de froid périt
Je ne suis plus un petit prince le diable s'est camouflé en renard rusé
Loin , très loin J'imagine dans la nuit étoilée Antoine de Saint-Exupéry
Je ne suis plus qu'un petit prince qui sur sa planète s'ennuie
Je ne suis plus qu'un petit prince qui attends son dernier vol de nuit
Je ne suis qu'un petit prince a sa fenêtre
Je ne suis qu'un prince qui ne devait naitre
Destiné a mourir et sans raisons d'être
Dans mon cœur j'entends ces interminables et pesantes douleurs amères
J'y vois dans le corridor un navire fantôme bousculé par des vagues tumultueuses
L'apocalypse a épousé des lames d'écumes où s’échouent furieuse l'irréelle mer
Dans mon cœur , une rose noire seule lutte contre ses mâchoires assassines et tueuses
A genou alors dans mes mains gercées je prends cet organe enfermé dans cette cage
Sous le nuit furieuse je tiens mon petit cœur sous un ciel qui n'est plus qu'hiver
Je ne suis plus qu'un garçon perdu sous un enfer où se fraye une éclaircie sous cet orage
Loin , très loin j'imagine rejoindre la terre et son trésor épaulé par Long John Silver
Je ne suis plus qu'un garçon sur un navire ou les mats sont des arbres morts qui se cabre
Je ne suis plus qu'un petit garçon qui écoute les vents hurler leurs mélopées macabres
Je ne suis qu'un petit garçon qui ne voulait qu'être
De peurs , d'émotions et qui va disparaître
Dans une flots qui ne seront que traîtres
Dans mon cœur j'entends frémir ces rivières de gaines brûlantes et déchirantes
J'y vois dans mon antre deux escaliers menant a d'immenses portes qui toujours sont closes
Le présent n'y est qu' une horloge où minutes ocres et sépias sont les éternelles garantes
Dans mon cœur , une rose de métal lutte dans ce spectral décorum où jamais les secondes n'éclosent
A genou alors dans mes mains glacées je prends cet organe fatigué et triste
Sous la lumière blafarde je tiens mon petit cœur qui n'est plus qu'un désolant lambeau
Je ne suis plus qu'un âme perdue où sous la grande arche un trois mats vogue vers des cieux qui s’attriste
Loin , très loin j'imagine atteindre un autre univers où là aussi les moutons rêvent de robots
Je ne suis plus qu'une machine obsolète dans un monde qui survit sous des nuages mauves
Je ne suis plus qu'une machine qui palpite aux âmes féroces des hommes fauves
Je ne suis plus qu'un être
De fils d'écrous et de paraître
Destiné a disparaître
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la nostalgie est un bouquet de fleurs enfoui au fond de votre coeur ,
qui vous embaume quand remontent les souvenirs du bonheur ,
yohann