A tir d’aile
Tu porteras cette lettre,
A ses destinataires.
Petit ange téméraire,
Tu survoleras la montagne
Tu y rencontreras l’aigle Royal,
Perché tout en haut des cimes.
Tu planeras au-dessus des océans
Tu feras un bout de chemin avec le grand goéland,
Tu superviseras les forêts de l’équateur,
T y mettras tout ton cœur.
Mais surtout n’ouvre pas ce pli
Il ne t’est pas destiné.
Rue du Paradis,
C’est sa destination.
Là -bas, tu accéderas.
A la grande porte sacrée
Lentement tu la pousseras et tu citeras leur prénom,
Maria, Marcel, Eliane, Yves, Alain, Chantal, Roger.
Tous viendront vers toi, vêtus de blanc.
Il parait que c’est comme ça là -bas.
Petit ange, tu leur donneras la lettre.
Tu attendras un instant et tu me rapporteras la réponse.
Tu me diras, s’ils avaient l’air heureux
Et s’ils se souviennent encore de moi.
Car moi, vois tu, je suis si triste de leur départ.
Je ne peux les oublier.
Va petit ange
Et reviens-moi bien vite.
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«La poésie est cette musique que tout homme porte en soi.»