Dites lui...
Je sens le dénouement qui se rapproche,
Et la hantise sur mon cœur s'accroche,
Mes mots, eux, peinent à se démêler,
Tandis que je ne fais que cogiter...
Anges ou bien damnés, que m'importe;
Ouvrez de la parole cette porte!
Laissez filer ce que je ne puis dire
Sans qu'on y juge blasphème, et mourir!
Dites lui que je le hais, comme j'aime
Sa présence ici, jusque dans mes veines;
Que je ne puis me passer de son être,
Qu'il en est même ma drogue, peut-être...
Dites lui qu'il est ma folie, raison,
Et qu'il me fera explorer le fond!
Sans lui, je ne suis pas saine d'esprit,
Au point où son mirage est là de nuit...
Faites lui sentir ce qu'il me procure,
Mais seulement, ôtez le plus obscur...
Dans une brise, offrez-lui l'espoir,
Quand mon firmament me crie désespoir.
Dites lui, son toucher m'est agréable,
Et ma voix ne s'en fait que trop coupable!
Qu'il a en sa main ces quelques facettes,
Qui sont pourtant d'habitude discrètes...
Dites lui, mon cœur n'est pas insensible,
Quand ces images se font presque tangibles!
Qu'il peut détenir la clé de mon Âme,
Et que sa chair attise en moi la flamme...
Anges ou bien damnés, que m'importe;
Ouvrez de la passion cette porte!
Dites lui ces mots, même entremêlés,
Pour qu'il touche ces battements cachés!
18.04.17
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