En ma rase campagne....
Je rêvais en marchant de gérer l’avenir
Une main sur le cœur et puis l’autre en ma poche.
Préparé, sans défaut, pour le tout prochain coche
Je pérorais sans fin prétendant convenir.
Or la rase campagne encline à tout vernir
Voulut que chacun soit sans peur et sans reproche.
Je me dis, sans ciller, « il faut que je m’accroche
Pour laver plus que blanc et ne point tout ternir.
Vous êtes des gens bons qui servent d’os à moelle
Que les moins scrupuleux rôtissent à la poêle
Pour mieux les déguster sans la moindre pudeur.
Les sous donnent l’ivresse et troublent la conscience
Au point qu’on croit toujours l’argent sans nulle odeur
Espérant échapper à la moindre sentence.
Je vous dis, à l’encan, « faites moi donc confiance !
Car mon pédigrée seul atteste de ma race
Toujours prête à servir sans être trop vorace ! »