On ne verra jamais mon nom chez un libraire
Le futur président a écrit un roman pour son tiroir,
Et d’être publié il n’avait nul espoir ;
Je n’ai jamais rêvé de maison d’édition,
Mais de quelques lecteurs j’ai gagné l’affection.
On ne verra jamais mon nom chez un libraire,
Mais chaque jour je parle à ceux qui sont mes frères.
Ils peuvent lire en moi comme en un livre ouvert.
J’ose chanter mes joies et déverser mes peines,
Là dans cette oasis à eux je me dévoile,
De ma vie j’ose dire ce que j’aurais pu taire.
Chaque jour que Dieu fait, j’y lis leurs commentaires,
Je vois autour de moi des choses de beauté*,
Et ce monde où tout n’est que calme et volupté,
Je trouve l’ombre ici qui convient à mon âme,
Je n’ai pas de plan B, je n’ai d’autre programme,
Moi, le preux chevalier tout dévoué à sa Dame,
Je ne veux que chanter un bel épithalame.
Vers mon rêve sans fin je veux mettre les voiles,
Et sans trêve ai juré de surfer sur la lame,
Les yeux toujours fixés sur mon étoile,
Et pour toujours j’ai fait mon ‘Adieu aux armes’,
Que je hais ce gazeur de tout petits enfants,
Sous l'oeil impuissant de l'UNO!
Je reste sans voix et sans mots.
Si j'ai subi bien des revers,
Je suis trouvère ou troubadour,
Et suis amoureux de l'amour.
Dumnac