Fils du Zinc
J’ai donné ma djellaba en laine
A l’enfant du béton et de la peine
J’ai déterré les morts
Et je suis arrivé sur la cime
De la vérité infirme
La ville endormie a vomi les fauves
Je suis sorti
D’entre les pierres de la nuit
Comme la foudre
Comme l’éclair
Comme le vent
Comme le souffle de la terre
Je suis sorti de mon profond puits
Mal éveillé
Mal-aimé
Mal- initié
J’ai craché leurs mensonges
J’ai vomi leurs songes
J’ai répudié leurs anges
Pour Ă©pouser la terre
Pour manger le soleil
Pour boire la mer
J’ai une plage de silence dans la tête
Et une vague de souffrance dans le cœur
Digne du rocher et de l’olivier
Je déchirerai mon chapelet
Et je casserai mes fibres
Je suis le chameau
Je suis l’olivier
Je suis le rocher
Je suis le mot
Mon fils viendra
Il trouvera du lait
De l’huile
Des dattes
Une couverture de l’Atlas
Un flambeau et une branche d’olivier
Pour allumer la paix.
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Ma vie n'est plus une barque dans une mer enragée
Et je ne suis plus le naufragé!
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Mostafa, point fat, seul, las, si doux, rĂŞvant de sa mie!!!