Des papillons batifolaient.
Le flux permanent d'une vague végétale et fleurie glissait au fond de la vallée ; des papillons batifolaient, portés par une allégresse nouvelle ;le temps des amours revenait après qu'il fut depuis longtemps endormi. La crête des monts balançait entre deux aventures, et leurs versants, car le soleil se faisait caressant. C'était l'heure venue où chaque instant réclame des choix.Les couleurs s'imposaient sur la palette du printemps, les plus discrètes revendiquant une attention particulière, avant que trop de liesse ne les noie en un flou exultant. Des migrateurs traversaient l'azur céruléen
répondant à je ne sais quel appel puissant, à tire d'ailes, confiants, tenant le cap en l'espace profond.
J'étais monté jusque là . Le souffle court, j'admirais le décor, en écoutant gronder en moi ce bouillonnement de sève qui remplissait le silence. Mon âme, de cascade en cascade, jubilait comme un torrent fou. Quelque chose en moi réveillait de lointains volcans. Des papillons batifolaient
portés par une allégresse nouvelle, le temps des amours revenait après,qu'il fut depuis longtemps endormi. J'avais envie de vous retrouver au fond de la vallée.
Pierre WATTEBLED- le 22 mars 2017.
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