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J'ai vu beaucoup d'oiseaux visiter les bosquets,
Volant de branche en branche en grande discussion,
Faisant mille détours, plumes ébouriffées,
Tantôt sur l'herbe verte, tantôt dans les buissons.
J'ai vu ! Ai-je rêvé? Au coeur d'une jonquille,
Une petite abeille frissonner de plaisir,
Sur sa trompe frivole quelque chose pendille,
Un butin couleur d'or plus précieux que la myrrhe.
J'ai vu, me croirez-vous ? sur les bords de la Nive
Travailleurs affairés, les parents Ragondin
Creusant Dieu seul sait quoi, tout au bord de la rive,
D'un oeil inquisiteur surveillent les "bambins"...
Et tandis qu'une brise respirait avec peine,
Sur le quai accablé de rayons incongrus,
Haut perchée sur la grue la mouette sereine,
Regarde avec ennui, le fleuve distordu.
Car l'onde est chatouilleuse, impudique parfois,
Sur son dos accueillant veiné de vif argent,
Les oiseaux de la mer se posent sans effroi.
Écoutez-la gémir, enlacée de diamants...
Dans l'espace un murmure, un air de... renouveau,
Il est vrai que le temps a mis sa robe neuve,
Une jupe bleue ciel , de l'or sur son chapeau,
Une belle journée, vous en avez la preuve!
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Quand le poème a des beautés, quelques taches ne me choquent pas