L'autre respire encore...
Ils étaient deux, main dans la main
le chemin fut long bordé d'obstacles
de joies infimes et d'instants divins
de hauts, de bas... de mauvais oracles.
Ils continuent encore à marcher...
ensemble sur les bords de la nuit
dans le rêve cotonneux et épais
l'un n'est plus, l'autre tant s'ennuie.
Ils ont attendu ensemble le train
l'un est monté, l'autre descendu
un voyage définitif pour l'incertain
au départ de l'un l'autre a survécu.
Les meubles craquent dans leur bois
le coeur du souvenir respire fort
l'un manque tant, il est parti déjÃ
sans refermer la porte de la mort.
Encore un peu de patience
l'autre rive faudra regagner...
dans un état frisant la démence
l'un s'impatiente, l'autre se tait.
Lorsque l'un des deux s'en va,
qu'il s'éteigne à petit feu
ou qu'il parte avec fracas...
si seulement on était toujours deux !
Il faut chuchoter au creux de l'oreille...
viens.. viens... ici je suis si seule
viens. viens.. le temps m'ensorcelle...
c'est donc çà le paradis... cet immense linceul.
Isabelle
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