N’arrête pas de pleurer
Sur son destin, le sort en est jeté
Sur la berge, ses pieds resteront mouillés...
Ainsi le sel s’est déversé
Les océans sont devenus salés
Au gré des marées, la lune a divagué...
Puis un jour Lucie s’est envolée
Avec le soleil, elle s’est évaporée
Les nuages se sont gorgés de mille regrets...
...Mais l’acidité finie toujours par retomber
Sur les rameaux, les feuilles lancéolées
Au cœur de la montagne, au fond des vallées
Les soyeux chatons ont appris à nager
Et à aimer l’onde et son reflet
Loin d’une vie rêvée, reste un saule voûté
L’aspirine* continue à affluer
Sur les maux d’une âme migrainée
Affleure l’ichor des lettres oubliées...
Dans le noir, un clochard est en train de pisser
Ogr3
*On extrait l’aspirine du saule blanc
photo internet
« Mes chers amis, quand je mourrai,
Plantez un saule au cimetière.
J'aime son feuillage éploré ;
La pâleur m'en est douce et chère
Et son ombre sera légère
À la terre où je dormirai. » Alfred de Musset