Sous les pleurs d'un chagrin que promène Novembre
Mes cheveux larmoyants des nuages en sanglots
J'avalais les sentiers d'où les pierres se cambrent
M'annonçant des souliers aux carcasses ivres d'eaux
J'étais vent silencieux, effleurant les feuillages
Comme la proue d'un bateau caresse les flots
Dévalant les allées aux couleurs sauvages
Au pays fabuleux du monde des échos
J'ai marché vers l'été par les portes de l'hiver
Sillonné les récifs assaillis du ressac
Retrouvé les sentiers méconnus de nos pères
Ces chemins de traverse par les monts entrelacs
Par des pluies de rayons dissipant les ombrages
En de verts vitraux lumineux des aurores
J'ai dansé sur des sons ravivant d'autres âges:
Ce chœur des tambours, des sabots de centaures
J'ai siégé des soirées sur le flanc des bois noirs
En des pics reclus, aux cornes des tempêtes
Sous les traces nacrées des paillettes d'ivoires
Le regard perdu aux galops des comètes
Laissant ce haut lieu de l'épine dorsale
Aux plaines malades des faciès embués
J'arpentais les trouées sous des brumes hivernales
Entouré de chimères en des terres balafrées
Des heures ou des jours, peut-être même un saros
A chercher le sésame d'un ciel d'asphyxie
J'en pistais avec zèle sans l'once d'un repos
L'éclat mû des lanternes d'un peuple de pixies
Dans un long vestibule à l'accent automnale
Les racines des chênes avançaient à pas de loup
Sous les yeux de Grands ducs aux lueurs d'opales
Par des soirs étoilés, illunés d'un charme doux
Ce dédale sylvestre aux manteaux arlequins
jusqu'à l'aube , d'habits d'ombres se compose
D'apparats pigmentés en de sombres turquins
Et que l'Orbe levée tend aux métamorphoses
----------------
Le côté sombre fait partie de moi, même si je décide de le fuir. BM