J'imagine tes yeux à cet instant précis,
Leur vivacité et leur sensualité;
Tu les entends déjà , résonnants dans la nuit,
Dans le brûlant souvenir de ces nuits passées
Où nos paroles n'inspiraient que frénésie...
Mais comment résister à cette tentation
Quand de façon enjôleuse montait la fièvre;
Et toi, quelque peu provoquant, lâchant ces sons
Qui m'incitaient toujours à me mordre la lèvre,
Geste livrant ton Âme à de sombres passions...
Les murmures touchaient d'une manière ardente
Nos êtres, dont l'interdit n'embrasait que trop;
Puis naissait de nos lèvres une voix tremblante,
Adoucie de la violence de quelques mots.
Dans l'ombre, ils trahissaient cette envie impatiente...
Le feu nous brûla à en perdre tous nos sens,
Sauf la sensation de nos peaux électrisées.
Nos corps appuyés amenaient la jouissance
Dont les plaintes faibles ne savaient qu'enivrer...
Grisées, nos Âmes en aimaient sa dominance,
-Et se surprirent encore à la désirer...
5.02.17
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