Les endives
Les endives ?
C’est comme un baiser sur la bouche.
Au début, je n’aimais pas ça !
Vraiment, je ne suis pas farouche
Mais j’aime connaître les plats.
Pour les avoir douces et tendres,
L’endive doit être élevée
A l’abri, où elle doit attendre
Que son joli corps soit nacré.
Si c’est l’olive qui la teinte,
Alors il est déjà trop tard,
C’est l’amer qui déjà pointe
Et vous sucez comme un pétard !
Dans l’endive, il faut bien comprendre
Que le meilleur est dans le blanc,
C’est là que se trouve le tendre,
Et que croquer est succulent.
Si le soleil est nécessaire,
Ce n’est pas pour bronzer leur corps
C’est pour mieux réchauffer la terre
Et leur donner quelques conforts.
Mais quand elle est juteuse à point
Que son suc agace vos dents,
La faire cuire n’est pas besoin,
Juste un peu d’huile est suffisant !
Si vous la préférez plus tendre,
Réchauffez là dans la vapeur
Avec quelques fleurs de Guérande,
Et une grosse noix de beurre !
Ou coupez-les, faites un fond
Pour y allonger les Saint Jacques,
Ou roulez-les dans le jambon
En sauce blanche. Paradisiaque !
Mais que personne ne confonde.
L’endive ne fait pas le plat,
Elle l’accompagne et l’agrémente,
Comme les cris dans un combat !
Maintenant que j’ai l’expérience
Et que j’en consomme à la louche,
Les endives, c’est de la jouissance,
Bon comme un baiser sur la bouche !
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Merci
Pierre-Marie
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