Nos vents aux flux migrateurs
Inaugurent les saisons nouvelles
Dans l’atmosphère du royaume du cœur
Battent la passion avec leurs ailes
Ils sont nés dans les douleurs
S’habillent de nos propres sueurs
Dans leurs valises emportent les chaleurs
Eux dans le froid voyageurs
Quand tes vents rencontrent les miens
Dans les nuages chargés d’amour
Dans les étreintes des fleuves éoliens
Coulent le chant troubadour
Nos vents sont venus de loin
Ne connaissent pas de ports
Dans les airs tracent des chemins
Y sèment des perles de soleil d’or
Leurs souffles épluchent les phares des coeurs
De ces coiffes de brouillards de tort
Faisant revivre les lueurs
Sur les caps aux idéaux forts
Chant des vents célestes
Sur les terres embrunis des soirs
Compagnon de pluie sur les champs agrestes
Qu’habillent l’hiver encore de noir
Dans les nuées aux fibres gelées
Aux poussières d’étoiles emmaillotées dans la glace
Nos tourbillons aux plumes ailées
Brisent la dure carapace
Dans le ciel font tourner les pages
D’un livre aux étoiles fleuris
Avec toutes ces feuilles lâchées en rade
Du port dans l’océan aux rêves nourri
rivedusoleil
23/2/2017
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Ah ! si seulement avec une goutte de poésie ou d'amour nous pouvions apaiser la haine du monde !
Résidence sur la Terre (1935) Pablo Neruda
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