cul-de-basse-fosse
dédié à Med Bihmedn
endimanché en pantouflard
de mes mirettes de ver de terre
poisse et dame dèche prête à la guerre
je les ai vues d’œil de soûlard
je n'ai de soif à étancher
et sous la cent rien à croquer
que dalle à vendre ou à troquer
il vaudrait mieux tout débrancher
je n'ai rien gardé au silo
au grenier siffle aussi le vent
la vacuité chez moi souvent
règne et je n'ai plus qu'un stylo
je me recouche songe à la page
où je coucherai quelques phrases
vers où mon rêve s'embrase d'emphases
potins au gré du papotage
cul-de-basse-fosse au cul des clous
parle à mon cul ma tête malade
est sourde au chant de ta balade
rythme et cadence tout paraît flou
Mohamed Farid
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"Je n'existe que dans la mesure où j'existe pour autrui"
Manet
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