Ils n’ont le temps de m’écouter, ils sont ailleurs,
Leur esprit phagocyté par leur métier,
Ils ne savent bien Ă©couter, les travailleurs,
Par leur tâche ils se laissent absorber, tout entier.
Ils n’ont pas le temps de s’aimer, les amoureux,
Qui attendent la fin de leur dure journée,
Lorsque la nuit enfin viendra tomber sur eux,
Sauront-ils à loisir longtemps se câliner ?
Ils n’ont le temps d’écouter les beaux discours,
Et Ă quoi bon, dimanche encore aller voter ?
Et ils le font souvent quand vient le second tour,
Car rien ne change plus, et ils sont dépités.
Il n’a pas trop le temps de me téléphoner,
D’autres chats à fouetter, c’est vrai que je l’oublie,
Son dos n’est pas courbé par le poids des années,
On ne se verra plus quand je serai parti !
Il n’a pas trop le temps de lire des poèmes,
Car il n’y est question que de Carpe Diem,
Avant tout se loger, manger et se vĂŞtir,
À quoi sert de songer qu’un jour on va mourir ?
Dumnac