Oasis des artistes: Poésie en ligne, Concours de poèmes en ligne - 6528 membres !
S'inscrire
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 


Mot de passe perdu ?
Inscrivez-vous !
Petites annonces
Qui est en ligne
88 utilisateur(s) en ligne (dont 78 sur Poèmes en ligne)

Membre(s): 4
Invité(s): 84

THAIEVA, BOUCHARBA, Sybilla, EvilFranck, plus...
Choisissez
joyeux noél a tous du Québec Canada
Hébergez vos images
zupimages
Droits d'auteur


Copyright



Index des forums de Oasis des artistes: Le plus beau site de poésie du web / Poésie, littérature, créations artistiques...
   Contes et nouvelles (seuls les textes personnels sont admis)
     ANTIQUITÉ? PRESQUE
Enregistrez-vous pour poster

Par conversation | Les + récents en premier Sujet précédent | Sujet suivant | Bas
Expéditeur Conversation
troubadoc
Envoyé le :  30/1/2017 7:45
Plume d'or
Inscrit le: 16/10/2012
De: valras plage
Envois: 1066
ANTIQUITÉ? PRESQUE
Antiquité? Presque!

Antiquité? certes pas mais juste la vie de ma jeunesse,de mon enfance ,et de la vôtre aussi les "septentenaires" et plus;à la sortie de la guerre;oh pas celle de 100 ans mais celle de 39-40;qui comme toute guerre amène son lot de misères et de nouveautés. Moi j'avais juste 2ans un bambin sans souvenirs mais juste on m'a raconté que j'avais frisé la mort à l'âge de 3 mois.C'était en Ãout 43,un été très chaud et j'ai failli mourir de faim! la nourrice sèche et pas de lait comme maintenant; chaleur ,diarrhée, et me voilà prêt à rejoindre la rue de l'Égalité la bien nommée! remèdes de l'époque où il y avait peu de remèdes,eau de riz, piqûres d'eau de mer dans le ventre, au frais dans la cave, et 'vado via'; c'était pas mon heure; le destin! Á l'âge de 3 mois je faisais le poids de la naissance;comme un pauvre petit Biaffray!
L'agriculture était encore la même qu'à la sortie de la grande guerre,14-18 c'est à dire aucune évolution pendant 20 ans dans le travail de la vigne; un cheval qui faisait 15-20 ans, que tu revendais le même prix que tu l'avais acheté, c'est-à-dire qu'il t'avais rien coûté, juste l'alimentation, fourrage et avoine. Le 'stress' cette invention moderne n'existait pas, tout se déroulait à la lenteur du pas du cheval.
On se levait le matin à l'aube, chacun ses occupations, les hommes au boulot et les femmes à la cuisine; mais avant aller faire les courses au village, dans les petites épiceries où on te servait, fallait attendre son tour, et que font les dames en attendant: elles causent;et 'patati et patata'
voilà comment se colporter les nouvelles du village; en bien?pas souvent, plutôt en mal ou bizarre c'est l’intérêt d'une nouvelle!
Le boucher,le laitier,le charcutier etc..Les dames partaient à 8/9 h et revenaient à 10h la tête pleine de racontars.
L'après-midi c'était sur le pas-de-porte sur une chaise, à tricoter ou raccommoder car le linge était solide,cher et il fallait le profiter; pas les mêmes tissus que maintenant; on gardait en principe le même linge toute la semaine et on se changeait que le Lundi;sur le trottoir,la chaise en paille bien installée c'était aussi des parlottes, des clubs de rassemblement, toujours les même personnes et il y avait le passage, certains disaient bonjour, un mot gentil,'il fait beau,il fait chaud' etc,d'autres passaient sans rien dire; puis le soir c'était la rentrée des chevaux avec charrettes et jardinières par les rues pas goudronnées, poussiéreuses et boueuses par temps de pluie.C'était la distraction immuable de l'après-midi.Le soir après un 'souper' où le régime n'existait pas ,toujours la soupe et la suite,souvent de l’excellente charcuterie faite au village même, 'souper de bonne heure vers 7h et puis la veillée d'hiver à écouter la radio et ses feuilletons dont tout le monde parlait le lendemain, la fameuse 'Famille Duraton' ou lecture avec la lumière vacillante, il fallait pas mettre de grosses ampoules qui consommaient trop,survenait impromptue la presque traditionnelle panne de lumière,la coupure totale; tout le monde était méfiant,averti et avait sous la main une lampe à pétrole,une bougie, l'allumette, le verre sans le casser, la bonne odeur du pétrole qui 'parfumait' la pièce ,mais les pannes étaient courtes en principe 10 mn; pour raccommoder, coudre ,lire ,bien souvent l’abat-jour était amovible et on le descendait avec une poulie jusqu'au niveau des yeux;parfois trier des lentilles, haricots qui avaient des cailloux, la moitié du champ sans doute; puis vers 21h rejoindre le lit.
En été la chambre chaude, toutes fenêtres ouvertes, il n'y avait pas trop de moustiques mais plutôt de grosses mouches dues au fumier du cheval qui était partout en plein air, servant de pépinière aux mouches et parfois de poulaines'.Il sortait des mouches noires énormes, bien grasses, d'où le fameux papier tue-mouche, le 'Tupic' qui était brûlé en fin d'été noir de mouches, qui 'pétaient dan les flammes et tout le monde rigolait!
En hiver la chambre bien souvent une glacière due au pièces immenses, les plafonds à 4m de haut et l'isolation des fenêtres on savait pas ce que c'était.Par grand vent on sentait l'air passer.
Dans le lit il y avait 2 couvertures de laines épaisses mais lourdes,sur le matelas de laine qu'il fallait carder tous les 5 ans, un métier aussi disparu, l'édredon , la bouillotte bien chaude pour les pieds au début, bouillotte qui se fermait en vissant un capuchon ,mais qui une fois dans sa vie n'a pas eu le 'bonheur' d'être inondé! Avant de rentrer dans le lit on le chauffait 'au moine' avec des braises qui parfumaient le lit et bien chaud.Tout ce poids sur les épaules, ça chauffait c'est sûr mais le matin tu te levais épuisé,fatigué par toute cette masse sur ton corps!
La cuisine était faite sur un fourneau au bois, il fallait récupérer les souches de vignes qu'il fallait couper à la bonne longueur, séances de hache pour l'hiver quand il pleuvait, mais en été c'était souvent le gaz où l'électricité ou une petite flambée dans la cheminée,les grillades, la côtelette de mouton,savoureuse et tendre!
Le' frigo' n'existait pas encore dans les villages, alors pour tenir au frais il y avait distribution de pains de glace, avec le camion frigorifique de "la glacière du midi" qui venait depuis la ville où il y avait une glacière immense et qui était un travail très pénible; manipuler des pains de glaces de 20 kg toute la journée, les bras ,les mains se gèlent et tu peux plus les tenir. L'alimentation était roborative avec souvent des légumes du jardin et parfois les lapins du clapier ou les poules de l'élevage pour les œufs! Les canards, les oies parfois aussi faisaient partir de la basse-cour; Le ragoût était souvent le plat,pas les grillades d'une certaine époque suivante ou les plats tout prêt de maintenant.Quand au cochon dont il y avait un marché une fois par an, la fameuse fête du cochon.Un fois le Curé demanda aux enfants quelle était la plus grande fête de l'année et un enfant répondit que c'était la fête du cochon! Bestiole qui était acheté à 10 kg, engraissé et tué à 100 kg bien souvent dépassés. Qualité de la viande inoubliable. Le tuer était une grosse affaire, beaucoup d'amis venaient donner un coup de main car c'est un sacré travail de faire la charcuterie les pâtés ,les boudins, saucisses etc;la charcuterie faite à la main avec le broyeur à tourner à la main, une sacré épreuve. Le tueur aussi était un professionnel et il aidait ensuite à découper la bête; un professionnel, et un dans chaque village!
La 'cuisinière' servait pour la cuisine et pour le chauffage, la petite réserve d'eau chaude pour la vaisselle et le four qui était une performance pour cuire une volaille dans ce four! D'autres appareils devenus indispensables n'étaient même pas envisageables, la machine à laver le linge, la vaisselle, les robots ménagers peu en avaient et ils étaient lourds, encombrants. Quand au repassage avec les fers à chauffer sur la cuisinière et la fameuse 'patte-mouille' puis suivi des fers électriques,sans réglage de température; une performance avec les tissus de l'époque; combien de fois le linge a été brûlé, parfois! Quand au sèche-linge il mit assez longtemps à percer et les premiers usaient beaucoup le linge!La cuisinière chauffait comme elle pouvait et il fallait bien souvent rester couvert dedans presque comme dehors.Conséquence: des rhumes, des congestions et autres grippes, pleurésies; maladies sévères qui duraient en principe un bon mois, le docteur venait une fois,te prescrivait quelques remèdes et basta en principe tu le revoyais plus. Le chauffage dans les maisons certaines bien chauffées au 'central' d'autres au 'ciné et son anthracite' pour d'autres et la majorité c'était une glacière; chez nous la Grand-mère avait peur du feu ,alors le gros poêle du couloir n'était jamais allumé; pas de'psy' à cette époque.De toute façon elle était indécrottable!
L'électricité avec des fils d'argent qui chauffaient, entourés de tissus ,le courant en 110 volts, des fusibles en plomb qu'il fallait changer souvent avec des plots en porcelaine, des prises en porcelaine aussi et la fameuse grosse prise triphasée énorme et dangereuse, la prise de force.Le 110 aussi bien plus dangereux que le 220 car il te colle à la prise alors que l'autre est sensé te repousser, soi-disant.Mais la secousse aussi te laisse un bon souvenir!
Se laver? Certaines maisons pourtant de gens aisés n"avaient pas de cabinets de toilettes, se laver au robinet de la cuisine et avec un bidet portatif où tu mettais autant d'eau dehors, et les pavés bien inondés. D'autres avaient la salle de bain,avec la baignoire en fer émaillé mais pas l'eau chaude; on se lavait à l'eau froide ou avec une casserole d'eau chaude juste se débarbouiller, un peu comme les chats, et le traditionnel pot-à-eau
pour les ablutions, tout le monde en avait un, maintenant curiosité antique.La douche, le grand lavage une fois de tant en temps, surtout pour les grands moments, fêtes de famille ou autres cérémonies. L'été on mettait un cuvier d'eau au soleil, qui chauffait pendant quelques heures puis le bain dans ce cuvier souvent isolé par un drap, souvent petit juste y rentrer le fondement, le savonnage au savon de Marseille puis le rinçage souvent aléatoire et le corps qui embaumait l'inoubliable "savon de Marseille", des microbes il y en avait beaucoup, mais ils n'ont jamais tués personne, on s'immunise et ils se détruisent tout seul ; une étude à démonter que sans se laver de 15 jours on n'a pas plus de microbes qu' au bout de 2 jours!
Et les toilettes me diraient vous? J'en rigole rien que d'y penser! le tout à l'égout était un vaste projet qu'il faudra près de 52 ans pour finaliser; tout le monde avait au fond du jardin la fameuse cabane en bois, avec son regard en haut de la porte la porte en bas qui jointait pas et laissé passer l'air glacé l'hiver qui te frigorifiait les fesses, le papier journal découpé accroché au mur et un trou ou grand confort le siège troué et la bonne odeur du trou; certains n'avaient pas de jardins il faisaient sur le fumier de poules ou de la chèvre ou du cheval;dans la journée cela allait mais la nuit un besoin pressant ,il fallait courir au tas ,à la cabane; certains avaient quand même le seau hygiénique qu'il fallait vider tous les jours; certains village le ramassait le matin mais il fallait mettre une pièce de 5 sous dessous sinon il était pas ramassé.C'était pas la "pompe à merde" mais sa sœur!
La banque était une institution magique; rien que de dire la 'banque' cela ouvrait les portes d'un monde mystérieux et rempli de richesses. On payé tout avec de" la Fraîche" comme font encore actuellement les Allemands et les Italiens; la carte bleu qui te ruine scientifiquement puisque tu n'as plus aucune notion de l'argent dépensé, souvent même pas regarder la facture quand à la somme,tout à fait secondaire inimaginable fallait tout payer de l'épicier souvent on faisait marquer et on payait à la fin de la semaine, au cordonnier avec de l'argent frais, des billets de banque grands comme 'un journal' et des pièces de différentes grosseurs et en nickel ou autre métal argenté; ensuite il y eut le fameux 'nouveau franc' qui perturba les petits vieux et même les moins vieux pendant une bonne décennie! Le billet de 100 francs disparu, le billet de 500 pour un de 5 francs, de 1000 pour 10 francs etc.. Belle transition de 2 zéros; les Russes firent plus fort vers 1990 en convertissant de 1000%. Toujours parler en ancien franc et ses sommes fabuleuses,des millions; tout le monde y est passé; quand à l 'euro là les gens sont plus évolués ,ont plus voyagé et la transition fut plus évidente et facile.
La vie se déroulait dans la rue où ont prenait le frais le soir en été avec ses 'clubs' de rassemblement, on se mélangeait pas trop; dans ma rue pas encore goudronnée c'était entre hommes des parties de pétanque sous la lumière falote de l'éclairage public, avec toute sorte de boules en bois, ferrées, les vrais Obut ou autres marques étaient trop chères et rares;
tout le monde se racontait les histoires de famille, du village et rarement d'evènements nationaux et encore moins internationaux, la guerre d'Indochine était peu suivie, juste la radio , les journaux déjà bien encadrés et surveillés; de ma rue toute droite qui traverse le vieux village,jusqu'à la sortie assez longue de 1 km il y avait pletore de commerces ;les plus c'était les épiciers; petite épicerie avec juste les produits de leur clientèle,une balance Roberval,d'autres plus modernes, chacun ses assidus clients, dus à leur habitude, une amitié une affinité et rarement changer de 'crémerie'. 22 dans cette rue centrale, avec les bouchers, petits bouchers qui tuaient leur bêtes à l'abattoir municipal qu'ils étaient allé acheter au marché de la montagne; les charcutiers qui faisaient souvent leurs propres pâtés et leurs cochons, sinon cette charcuterie venait de la montagne située à 100 km de chez nous et de bonne réputation; les cochons aussi étaient d’excellente composition ;il fallait au moins 10 mois pour faire un cochon de 100 kg et souvent en libertés.Le poissonnier avec la grosse journée du vendredi , poisson obligatoire pour les "cathos" mais aussi dans les épiceries la fameuse morue et autres harengs saurs.Les cordonniers, car on réparait les chaussures, ressemeler, mettre un fer au bout,des clous à la semelle; la droguerie, le bazar africain, le "souk" ou on trouvait de tout du boulon, des clés,des lits,des meubles, des casseroles, des jeux etc;la mercerie car les femmes tricotaient, rapiecaient avec l'oeuf en bois pour les chausettes,les pelotes de laine quand c'était pas des échevaux qu'il fallait mettre en pelote, etc. les épiciers allaient faire le marché à la ville au moins deux fois par semaine; ils se levaient à 4h,faire le marché,remplir la camionette;marché fini aprés d'âpres négociations, acheter une viande et la faire cuire au bistro du coin,parler avec les amis et rejoindre le village vers 9h, décharger et continuer la journée, des journées de plus de 15h;oh c'est sûr îls gagnaientt de l'argent mais il n'était pas volé; un peu de triche dans les comptes pour les impots, qui ne le fait pas, surtout pas nos hommes politiques actuels, et peu de contrôle fiscal qui te met à genoux pour un an ou deux et te décourage de travailler.Ces légumes ne venaient pas de loin, autour de la ville il y avait ce qu'on appelait la "ceinture verte" et les jardiniers tous les jours montaient aux halles avec leur récolte.La qualité varié mais la fraîcheur toujours là! Tous les jours aller chercher le pain qui sentait bon et parfumait non seulement la boutique mais la rue entière;des boulangers à tous les coins de rue qui commençaient à allumer le four à minuit et passait la nuit à pétrir et cuire avec de la farine supérieure; tous les soirs la corvée du lait avec le pot-au-lait, il y avait 2 troupeaux de vaches dans le village; le lait ,celui-là du moins était frais, directement du pis de la vache et avec en prime l'odeur forte de l'étable mais commençait à y avoir du lait venu d'ailleurs mais pas encore en brique,en bidons de 50 litres , distribué avec une louche-mesure qui faisait son demi-litre, pas besoin de mesurer.Du lait qu'il fallait faire bouillir aussitôt pour pas qu'il tourne surtout par temps d'orage et ensuite le matin il y avait dessus une couche épaisse de crème onctueuse qui était un régal mais assez indigeste.Il faut pas oublier les menuisiers avec cette bonne odeur du bois quand tu entrais dans sa menuiserie, le maréchal-ferrand qui ,quand il changeait les fers des chevaux une fois par mois ,envahissait la rue de fumé avec la bonne odeur de corne brûlée; qui disait-on était un grand désinfectant.La chanson, le tintement de son enclume! chacun avait la sienne ,son trésor et le son était different de chaque enclume; tous les jours il avait les carelets des charrues , les pioches etc à aiguiser.
C'était la vie du village où tout le monde se surveillait et colportait les nouvelles vrais ou fausses et toujours améliorées!
Le téléphone cette dernière trouvaille miraculeuse maintenant était peu répandu; il y avait certains commerçants,quelques riches particuliers et tout le monde avait le numéro du voisin en tête;il servait de poste téléphonique pour tout le quartier; quand on recevait un coup de fil toute la famille où était le téléphone profitait de la communication et le secret était bien gardé; cela sortait pas du canton. Le téléphone n'était pas automatique;imposant appareil en bois, parfois accroché au mur;muni d' une manivelle que tu tournais férocement avec son bruit de magnéto,une petite sirène, puis le progrès avec des appareils en ébonite plus petits,tous noirs,et une plus petite manivelle; il fallait attendre qu'on daigne te répondre, puis le fameux 'Mademoiselle passez moi ou je voudrais le 22 à Asnières, merci' et tu attendais la communication; parfois on te disait 1/4 d'heure d’attente; dans les villes et gros villages il y avait un téléphoniste en permanence,dans les petits villages c'était un particulier qui faisait office de téléphoniste; un petit central de quelques postes ;dans la journée cela marchait bien car des gens dévoués et consciencieux, mais la nuit il fallait qu'il ou elle se sorte du lit et c'était plus long, s'il entendait la sonnerie. Souvent on écrivait à la famille, aux amis; les fameuses cartes postales dont le marché disparaît actuellement avec l'arrivée de l'internet et les "tofs" du portable; ce qui faisait pas mal de courrier avec le facteur qui faisait tous les jours la même tournée avec sa boite en bois sur le ventre, qui connaissait tout le monde et que tout le monde connaissait qui parfois trouvait le temps de boire un petit coup et qui distribuait sans crainte certaines sommes d'argent.Dit par un receveur des postes: avant ils rentraient de tournée à 4h bourrés mais cela marchait bien, maintenant ils finissent à 12h mais c'est le "foutoir".Les nouvelles à publier dans le village se faisait par le 'publieur' qui passait dans le village avec sa trompette ou sa corne et qui 'clamait' sa nouvelle aux endroits stratégiques.Il 'aboyait 2 fois et au suivant; tu comprenais, tu comprenais pas tant pis! Supprimé depuis remplacé par les haut-parleurs dans tout le village.Maintenant le portable depuis juste 20 ans, quel changement et cela continu; où en sera -t-on dans 10 ans de plus?
Enfant il fallait vers les 3 ou 4 ans aller à l'école maternelle qui était assez loin; on m'accompagnait à vélo ou à pieds et un jour j'ai passé le pieds dans les rayons et me suis entamé tout le talon; une autre fois une 'courante' et une aide de l'école m'avait raccompagné à la maison bien odorant; il y avait les deux écoles: la laïque et la 'libre' qui était la succursale des 'cathos' et qui avait une classe des 'grands ' qui arrivait jusqu'au brevet; on était une trentaine d’élèves et bien sages et disciplinés,; les torgnoles tombées facilement et le coin du piquet souvent occupé,mais en plus on était sage car les parents tenaient toujours pour 'l'instit' qui parfois exagéré quand même.
Puis l'école des grands quand on arrivait à 6 ans avec le mélange de tous les enfants du village; là aussi une trentaine de gosses par classe, garçons et filles séparés, avec une institutrice gentille et charmante qui venait tous les jours à vélo depuis la ville et par tous les temps; vélo avec des sacoches que personne n'aurait oser lui abîmer et elle prenait ainsi ses devoirs à corriger le soir; dans les classe il y avait souvent 2 années différentes et deux "divisions" par classe ce qui donnait beaucoup de préparation à l''instit".Tous les matins en hiver il y avait la corvée du poêle, deux élèves ,à tour de rôle mais en principe une seule fois par hiver devaient arriver une demi heure en avance, vider le poêle de la cendre de la veille et refaire partir le feu pour la journée, qu'ils devaient entretenir la flamme; une fois j'étais de corvée et heureusement le copain était dégourdi car moi je savais rien faire ne le faisant pas chez moi. Ensuite en classe la première demi-heure de morale pour nous apprendre à respecter les autres; bien utile! Mais pour pas tout dénigrer j'ai remarqué que maintenant les petits gosses de 7/9ans que je croise dans la rue bien souvent disent un bonjour, comme c'est beaucoup de gosses je suppose qu'on le leur apprend à l'école à saluer les 'vieux'! Ça ne nous rajeunit pas !La cour de récréation ,tous ensemble, jouer au chat perché, aux gendarmes et au voleur; aux billes, aux osselets en os du boucher, pas de problèmes mais on était aussi surveillé par les instit qui promenaient sous le préau.Le régal c'était la gymnastique une fois par semaine faite par l'instit lui-même et souvent match de foot ou de handball. L’hygiène juste ,avec des WC lavés une fois par jour et une bonne odeur caractéristique de grésil.
Chaque année il y avait dans notre région le grand, l'immense chambardement: la période des vendanges vers la fin Septembre; et les élèves dispensaient d'école pour aller mener la rangée. Elles se faisaient à la main, il y avait des "colles" de 7 coupeuses ,en principe des femmes mais parfois des vieux hommes,des enfants, plus le 'presseur' qui faisait les comportes bien pleines avec la 'masse' plus encore 2 hommes les "charrieurs" qui sortaient les comportes une par une avec les pals en bois; très pénible puis vint la brouette le grand progrès; ces comportes en bois pesaient pleines leur 100 kg et quand il pleuvait avec la boue accrochée elles dépassaient largement le quintal. Les 'charrieurs' étaient obligés de mettre les comportes au chemin car à cette époque laborieuse il n'y avait pas de chemin autour des vignes et ils plantaient même des souches dans le talus d'où la longueur des rangées de souches.Maintenant il y a autour des vignes des chemins de 4 m pour tourner au tracteur, sulfater vite , la machine à vendanger.Trouver tout ce personnel dans chaque propriété était un calvaire, parfois c'était les même chaque année mais assez rare, beaucoup d'employés aimaient changer de patron, des fois que le nouveau serait meilleur; c'était des gens du village,plus il venait de la ville,de la 'montagne' des 'renforts' mineurs ou autres attirés par le gain car le salaire était intéressant, payé plus que les autres journées de travail. Cela faisait une population importante ,le village doublait facilement et tous les soirs ces gens allaient au village faire les courses et préparer le "fristi" pour le lendemain; il fallait les loger en plus, souvent il y avait dans les grandes maisons des jardins et au fond des bâtisses exprès pour eux, au confort rustique que maintenant le patron irait en prison mais les propriétaires n'étaient souvent guère mieux lotis hygiéniquement Ensuite vint la période des travailleurs étrangers,des espagnols venus sous contrat qu'il fallait payer une taxe mais au moins il y avait du personnel; ces espagnols étaient très pauvres au début dans les années 60 ,le salaire leur servait pour leurs besoins de l'année,puis eux aussi leur situation dans leur pays s'arrangeant ils vinrent pour améliorer leur habitat, vinrent de moins en moins car le salaire aussi était moins attractif, le vin passant de crises en crises et se vendant mal. Tout change!15 jours de vendanges environ avec des vignes qui produisaient de plus en plus, faire du 'pinard' le léïmotif, et à ne plus savoir où mettre le vin! D'où la crise du vin et ses nombreuses manifestations jusqu'à des morts à Narbonne; la clientèle de ce pinard de 9/10 degrés avait disparu, c'était les mineurs de charbon qui consommait jusqu'à 5 litres de vin par jour,finissant avec la cirrhose ou la silicose; les usines dans les grandes villes où les bistros se touchaient à l'entrée et qui étaient plein à l'entrée comme à la sortie des usines!
J'avais une famille de mineur qui venait vendanger chaque année; lui buvait ses 3 litres de vin réglementaire tous les jours et elle qui avait droit à 2 litres faisait suivre la bouteille de vin de souches en souches et avec la chaleur ce vin était tiède, moussant,mais sans doute désinfectant elle n'était jamais malade, juste une bonne odeur de sueur forte ; bonjour les dégâts et les fins de journée étaient certains jours homériques!
Ensuite on récupérait le marc de raisin qui avait fermenté et sentait bon la 'vinasse',on le pressait avec des pressoirs antiques pour extraire le jus puis direction la distillerie qui en sortait soit l'alcool à 90 degrés ou de la "fine' qui était un alcool rustique au début puis bon si on avait la patience de la laisser vieillir une dizaine d'années; on avait droit à 10 litres d'alcool pur qui servait à faire le fameux 'pastis maison' ou 30 bouteilles de fine; l'équivalent des bouilleurs de cru mais aujourd'hui le privilège disparaît petit à petit. Subtilité des législateurs qui s'ils l'avaient interdit aurait été une révolution mais là avec les ayants droits disparaissant au fil des ans, en 20 ans cela a était anéanti; et tout cela grâce au fameux Monsieur Ricard qui pour vendre son pastis et la complicité de certains ministres à réussi à faire voter cela pour vendre son poison mais à Marseille il est considéré comme un messie!
Les distractions; la principale ,la récompense le cinéma!il y avait une séance le samedi soir mais surtout le dimanche après-midi; avec de grands films d'aventure qui te faisaient rêver en voyant des paysages d'îles tropicales,des acteurs et des actrices magnifiques superbes femmes qui faisaient se décoller la pulpe; les dames du village semblaient des "antiquités" à l'époque ,vieille à 50 ans alors que maintenant l'âge n'a plus de prise sur elles. Les fameux westerns avec des indiens qui mourraient par centaines, et surtout le film d'amour, sans coquineries, juste du sentiment pur et beau; se courtisaient, se mariaient souvent pour la vie! La beauté de l'amour cinématographique; à toi de découvrir la réalité! C'était aussi le lieu de rencontre pour les ados qui invitaient leur dulcinée;se mettre dans le fond de la salle,courtiser la jouvencelle;dès le début de la séance passer le bras derrière ses épaules,bisous,rebisous; puis essayer de caresser les seins, puis les genoux, remonter sur la cuisse, etc..
Toutes les jeunes filles ne se laissaient pas faire,très prudes; la séance était longue avec en prime un documentaire suivi des actualités de la semaine,cela durait une petite heure; l'entracte où bien souvent il fallait payer une glace à moitié fondue ou des caramels de 'la Pie qui chante', ou autres douceurs,bonbons et sucettes. Les garçons souvent sortaient fumer une cigarette et le film arrivait; reséance de bisous;tripotages et plus si affinité avec grattage intensif et la fameuse, la divine surprise la
traditionnelle panne du film;le film était constitué d'une dizaine de bobines; tout d'un coup c'était l'écran blanc, le film coupé qu'il fallait réparer par l'opérateur, le recoller et en principe cela durait 3/4 minutes et le film reprenait. Mais ce qui était rigolo c'était au début de la panne sur l'arrière de la salle, les sièges des amoureux, de voir tous ces galants s'arranger et remettre leurs vêtements en ordre.Il y avait la fameuse surprise de la langue, à chacune sa 'spécialité'.La longue, la courte, la dure,la molle,la trapue, la fine , la pointue,celle qui souffle, celle qui aspire, celle de ta préférée etc.. Pas la peine de s'étendre sur le sujet tout le monde y est passé!
Ensuite vint le temps des booms, les fameuses booms où il fallait avoir quand même avoir atteint ses 17 ans au moins; danses, flirts et ainsi se passaient les après-midi du dimanche, le seul jour de repos de la semaine.
48heures de travail pour les grands;5 jours d'écoles avec encore le jeudi de repos mais souvent le matin le catéchisme pour devenir bon chrétien surtout si tu voulais aller au paradis,avant de passer au mercredi et surtout obéissance et respect pour l'instituteur, les torgnoles, les coups de règle sur les doigts,les cheveux tirés les oreilles pincées;c'était pas de la torture juste du sadisme par des malades qui aimaient faire souffrir les enfants; le piquet et autres punitions, genre copier un chapitre d'histoire!, oui 300 vers de Victor Hugo, après va aimer la poésie ou une pièce de Molière!Moi c'était le verbe rire conjugué des centaines de fois; encore un qui faisait de l’allergie au rire; rien de changé, le rire devient de plus en plus rare!Et la blouse par-dessus les vêtements obligatoire.
Les distractions étaient dans la rue, tous les enfants dehors, le terrain de sport,un ballon, rond ou ovale, des parties acharnées.Plus calme les petites voitures, les 'Dynkin toys' en fer solides et imitation parfaite des vraies; on poussait ces voitures des après-midi entières! Le vélo aussi mais ne pas aller trop loin juste les environs avec des 'bécanes' souvent âgés qui avait servies la génération précédente,et des dérailleurs juste de 3 vitesses arrières ;quand au 'double plateau' c'était un luxe que peu avaient, mais la mode de l'époque était a mettre juste 4/6 dents en moins alors que maintenant c'est 10 par 110 et 8 vitesses arrières; quand à la composition du cadre la même différence entre une 2CV et une "Mercedès". L'été il faisait bon l'après-midi par les grosses chaleurs d'aller se baigner à la rivière mais qui est situé à 4 kilomètres; pour y aller c'était en descente ce qui devenait la côte au retour et quand on s'était baigné, chahuté, et autres activités il fallait se coltiner la côte et encore avec la chaleur. Bons souvenirs.Le dimanche c'était souvent la mer et Valras en voiture; partir après la sieste vers 14 h, se baigner après les 3 h respectées pour la digestion et le soir retour vers 18h avec les fameux embouteillages pour rejoindre la ville!
Le changement est apparu dans les années 60, mais moi j'avais fini l'enfance et déjà je commençai l'adolescence. En agriculture ce fut les premiers tracteurs qui étaient déjà bien performants bien que manquant de puissance. Labourer et labourer ,au moins 5 fois par an! c'était un temps où les viticulteurs travaillaient les vignes comme des jardins et se surveillaient les uns des autres, avec des plantations de vignes étroites , inadéquates pour la modernisation.C'était leur dada quand à la vente du vin ,leur dernier soucis.Il y avait dans chaque village des négociant en vin qui disparurent avant la guerre de 40 puis en ville des dizaines de négociants plus importants et maintenant le néant, plus rien, le progrès!Conséquence la disparition des chevaux, de 600 au village ils finirent 3 en l'affaire de 10 ans.Puis les transports, les gens plus aisés, les voitures se démocratisation, la fin du chemin de fer, la "Micheline" qui faisait Béziers-Saint-Chinian,4 fois par jour, concurrencé par l'autobus, le train à vapeur qui dura longtemps à cause des marchandises;la 4 CV Renault qui si je me souviens bien coûtait 100 000 francs en 1955, la 2 CV Citroën,plus les Dina Panhard et autres Peugeot, la204,Simca; les constructeurs n'avait pas trop de soucis, le marché était porteur;et encore traînait des antiquités de voitures transformées en camionnette pour l'agriculture, la fameuse C4 qui était inusable mais mise au rencart par la législation car il fallait des freins hydrauliques et pas avec des câbles. Delahaie, Hotskih, Ford qui avaient construit des modèles genre 'char d'assaut', inusables; nous on avait récupéré au fond du magasin à charrette une antique Panhard Elevassor qui rouillait depuis 2 belles lurettes et après une remise en état elle marcha encore pendant quelques années; ses seuls défauts étaient la consommation d'essence et les vitesses; il y avait 7 vitesses avant et il fallait toujours changer les rapports.
Ensuite dans les maisons le confort; en prime le chauffage au mazout qui fut une révolution ;tout le monde craignait l'odeur mais point du tout et la douce chaleur malgré les plafonds des maison du midi à des 4 m de hauteur.Grand changement par rapport aux chauffages à bois des petits Myrrus" qui chauffaient bien mais quelle corvée à remplir tout le temps.Suivi les appareils ménagers et la machine à laver le linge qui étaient robustes mais usés beaucoup le linge et matériels inusables, on pouvait la garder 10 ans.Il est vrai qu'on ne lessivait pas tous les jours comme maintenant; adjoint le fer à repasser avec déjà les premiers réglages de température; puis la gazinière ou la plaque électrique, fini les corvées de bois et l'amélioration de la qualité de l'alimentation. Fini le temps ou le boucher ou le poissonnier enveloppé tes achats dans du papier journal.La démocratisation des viandes, poulets bœufs, canards qui étaient forts chers et devinrent abordables,avec encore la qualité qui tenait la route.Maintenant...
Les nouvelles;il y avait l'antique poste radio à lampe qui mettent un certain temps à chauffer et juste quelques postes émetteurs, puis l’avènement du 'transistor'petit ,léger,et souvent fiable; parfois c’était une casserole, mais eux aussi inusables, plus la profusion des postes émetteurs. Et puis la voilà la fameuse 'télé';Les premiers postes télé qui étaient réservés aux 'riches et aisés'.Le pâtissier qui faisait une petite fortune, mais il ne le volait pas , il travaillait dur,avait la première télé du village le bruit courait qu'il l'avait gagné à un concours.Petits postes, petits écrans qui devait chauffé avant d'avoir l'image et surtout des heures d' émission succinctes,et quelques programmes fameux dont les 'anciens' parlent encore: les trente six chandelles, la piste aux étoiles' la tête et les jambes etc...Maintenant la télé ,des centaines de chaînes, des programmes variés mais la qualité? Á vous de juger!
Les nouvelles générations,les distractions, de plus en plus calfeutrés comme les maisons dans les lotissements où les cours ressemblent de plus en plus à des prisons; la nourriture même pas à faire,souvent achetée toute prête et le fameux 'Mac Do' l'avenir!
Je m'arrête je voudrais pas être trop pessimiste, l'histoire étant un éternel recommencement ; l 'histoire de notre vieille planète à déjà connu de sombres épisodes; quand tu commences à manger des produits bizarres, à ne plus pouvoir déguster ton 'pinard' plein de produits chimiques, ne plus pouvoir respirer du bon air même en montagne, il faut garder le moral quand même surtout quand tu arrives au troisième âge!
C'était notre jeunesse, notre enfance et en un bon siècle que de changements; la terre devenue trop petite ; va-t-elle exploser?











----------------
la vie est belle a la retraite que tu en ai 60 ou 70 ou plus si tu es en bonne santé! tamalou? mot a eviter;
les poemes un passe-temps sans aucune pretention dans la beauté de l'aurore avec le soleil qui me fait des levers pharaonique sur la mer...

Par conversation | Les + récents en premier Sujet précédent | Sujet suivant |

Enregistrez-vous pour poster