Hier soir au cinéma
Il faisait ni chaud, ni froid
J’eus une aventure
Avec une délicieuse fille
Ni moche, ni trop jolie
En parlant de son allure
Ni trop maigre, ni bouffie.
Ses yeux comme deux étoiles
Ni noirs, ni verts pales
Et sa bouche d’une rose vive
Ni trop grande, ni trop petite
Ses seins comme deux pèches
Ni trop amples, ni infimes
En murmurant pendant le film
Ni idiote, ni trop futile.
En sortons, nous promenâmes
Pas trop vite, ni trop traînard
En parlant comme à Genève
Ni d’Eve, ni d’Adam
Et voilà nous arrivâmes
A sa piaule.
Ni trop haute, ni trop étroite
En rentrant je remarquâmes
Ni trop propre, ni trop crade.
Nous buvâmes un petit café
Ni amère, ni trop sucré
Elle commença se dévêtir
Ni trop lent, ni trop rapide
Je regardais ses fesses jolies
Pas grosses, ni trop maigris.
Et sa peau l’odeur de fleurs
Ni trop blanche, ni de couleur.
Elle étend la lumière
Ni fébrile, ni inutile
Je l’embrasse avec délice
Pas le nez, ni l’orifice.
Quand la porte s’ouvre large
Ni rapide, mais ni trop calme
Un homme visage en rage
Ni trop petit, ni imposant
Il approche, sa canne en l’air
Ni trop grosses, ni trop légère.
-Tu couches avec ma femme ?
Mais, voilà à l’hôpital
Pas trop cassé, mais intégral
J’ai à peine des souvenirs
Ni confus, mais ni trop clairs
J’arrive comme même penser
Quand une femme croise
ton désir en route
Rassure toi d’abord
Qu’elle n’a ni mari
Ni un costaud sur sa croupe.
Pas de morale…mais une moralité !?