L’orage était passé
La pluie devenait silencieuse
Au loin Ravel et son boléro ;
Ses cordes laissant place
Au coucher de soleil
Sans aquarelle, sans huile ;
La lune se lève sur une Loire sereine
Un doigt effleure un papier Canson
Sous un pont voûté, une feuille dérive…
Une palette de mauves aux bouquets de roses
Améthystes, de glycines, une pointe de cerise
Un regard capte l’instant pour le faire jaillir ;
Un horizon d’or se couche en osmose, hypnotique
En un moment d’anamorphose
Le mât d’un bateau dévoile le ciel
Et aiguille la toile, à l’heure de la signature…
La bôme observe immobile…
Des flots aux sublimes pastels secs
Un canal en reste humide
Je suis verni par ce raffinement
Dans ce jardin, la terre est Sienne
Infiniment…
Marc