Amour assassiné...
Mon Âme n'est plus ce qu'elle fut;
Elle était lumière en ta présence,
Et je ne sais si je t'ai perdu.
Comme une légère incandescence
Qui peu à peu, doucement, la tue,
La laissant dans d'atroces souffrances.
C'est une lutte où la nostalgie
L'emporte toujours, et les tourments
Qui animent la mélancolie
Perdurent, brouillant ces battements.
Ta présence seulement la nuit
Me rappelle qui j'étais avant...
Et je ne vois plus de lendemain;
Cette solitude a consumé
L'avenir que je pensais certain.
Je me vois envier un Passé
Et ces sourires parfois succincts
D'un amour dont on nous a privé...
Le Sang a décuplé le martyr
A même scellé le contrecoup...
Comment puis-je tracer ce sourire?
Il cède aux larmes auxquelles il se voue...
Et cet esprit ne sait plus que rire
De ces chimères le rendant fou...
A présent, je l'avoue, je suis ivre.
Ivre de souvenirs, de répliques
D'un été, de ce qui allait suivre...
Ivre de ces instants romantiques
Où je nous voyais simplement vivre,
Simplement abolir le tragique...
Un manque insupportable le jour,
Et qui la nuit est d'autant plus dur.
Une vision aux brouillons contours,
Bercée dans une nuée obscure.
Et la flamme affaiblie d'un amour
Infini, qui tendait au Futur...
Car oui, cet Amour devait durer,
On l'a simplement assassiné...
8.12.16
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