GRAFFITIS D'ORAGE...
Octobre se fourvoie à inviter le vent,
En imitant l'hiver, glaçant l'air de son souffle...
Derrière la maison il hurle, se camoufle,
Le froid est imminent.
J'ai vu dans la forêt des feuilles dissipées
S'élever et voler bien plus haut qu'un oiseau,
Descendre, remonter, s'accrocher à l'ormeau
Puis mordre le pavé...
Les paupières du ciel se couvrent de nuages
Plus aucun rayon d'or ne percera l'azur
Des cils couleur de pluie cognent sur chaque mur
L'automne est en voyage...
Voyez comme les jours oublient d'être cléments,
La grisaille du ciel apeure le jardin
Et sa brume glacée le couvre au matin
Dans d'horribles tourments...
Tout est frigorifié, le temps n'a plus de nom !
Qui se permet de faire un tel chamboulement ?
De l'été à l'hiver, triste chuchotement,
Il n'y a plus de saison...
Le silence d'été s'oublie dans les ramures
Il s'écrit dans le ciel des graffitis d'argents,
L'orage se dessine en subtile écriture
Il tonne en cet instant...
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Quand le poème a des beautés, quelques taches ne me choquent pas