Scellée dans l'illusion
Fermer les yeux ne m'était pas si dangereux
Et pourtant, regarde moi, depuis peu
N'osant ni ne voulant plus m'assoupir
De peur de ces visions, de te revoir mourir...
Je suis entre deux mondes, scellée,
Jouant au bord du prescipice,
Ma raison encor ensommeillée,
Jusqu'à ce que je faiblisse...
L'épouvante face à ces visions,
Les sanglots nourissant mes convulsions,
Et tes yeux, vides, s'assombrissant...
Non, je ne puis le nier plus longtemps.
J'aimerais le crier à m'en briser la voix
J'aimerais tant l'oublier, cette fois...
Panser ces cœurs, même encore déchirés et
Ces sombres pensées qui nous sont liées...
Que faire d'aujourd'hui, de demain?
Piégée d'un vide temporel,
J'ai peur, je ne puis prendre ta main...
Où est ton entité, si belle?
Parfois, j'entends ces cris déchirants,
Ceux qu'émanaient nos Âmes, leurs fragments...
Et même, il m'arrive par moments
De nous imaginer encor enfants...
Oui, si j'avais pu retracer cette enfance...
Je t'aurais sacrifié mes sentiments.
Oui, si j'avais pu t'éviter la Potence...
J'aurais tracé ce sourire absent!
Ces vestiges nous sont gravés
Tracés d'une plume de fer...
Ces nuances qu'empruntait la chair,
Et l'ombre qui nous a noyé...
Mais vite , je dois ouvrir les yeux,
Oublier ces souvenirs ombrageux,
Réaliser, tout n'est qu'illusion,
Tu es là, abolissant nos démons...
Callie
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“Il faut être toujours ivre. Pour ne pas sentir l'horrible fardeau du temps qui brise vos épaules, il faut s’enivrer sans trêve." Baudelaire