Mon violon pose pourvois
Car il prétend, grâce à sa voix,
Charmer le lieu par sa romance,
N’ayant jamais l’accoutumance
Au sot emploi de mots grivois.
Il est banal dans cet emploi !
Entendez-vous, chantant sa loi
Parmi les bruits de l’assistance,
Mon violon ?
Demain sans doute, en cet endroit,
Un bon préteur dira le droit
Pour encenser mon arrogance.
Ne voyant pas d’extravagance
Il jugera, du coup, adroit
Mon violon.
La première version changée en deux coups de cuillère à pot...mais puisqu'elle fut lue dans la foulée de sa publication, je la remets ci-dessous
Le violon con damné
Mon violon pose pourvois
Car il prétend, grâce à sa voix,
Vous charmer tous par sa romance.
Or sans entrer en résonance
De vos écrits il suit sa voie.
.
Il est banal mais sans grand poids !
Entendez-vous du fond du bois
Parmi les bruits de l’assistance
Mon violon ?
.
Demain sans doute, en cet endroit,
Un bon préteur dira le droit
En condamnant mon arrogance.
Sachant parler de performance,
Il jugera trop maladroit
Mon violon.